Comme dirait Montebourg, les bras m’en tombent !
Pour commencer, je suis totalement d’accord avec vous sur l’appréciation que l’on peut porter sur le soit disant « progrès technologique ». En tant que scientifique, j’ai grandi dans l’idée que le progrès scientifique et technique apporterait à l’être humain plus de bonheur et de liberté. Aujourd’hui, la constatation est amère. Ce qui est en cause, c’est la destruction de l’être humain.
J’observe des jeunes descendant du bus scolaire : ils sont tous tenus en laisse par leur portable.
Une nuit de mistral, j’étais sur la place du village, et j’observais un ciel étoilé que n’eut pas renié Van Gogh. Il y avait un jeune qui passait et repassait, l’oeil rivé à son smartphone. A aucun moment, il n’a regardé les étoiles. Un jour, j’avise un groupe de jeunes smartphonisés, et je leur dis : « vous avez vu que les hirondelles sont arrivées ? ». Ils me regardent avec de grands yeux ébahis (c’est quoi, ce bouffon ?).
La destruction totale de l’être humain qui se met en place est bien plus grave et urgente que l’effet hypothétique des ondes électromagnétiques. La destruction du cerveau s’opère de l’intérieur.
Le point sur lequel je ne suis pas d’accord, c’est que vous citez l’observatoire du nucléaire, comme si le nucléaire était responsable de cette gabegie.
La production d’énergie nucléaire fonctionne en base, c’est à dire qu’elle assure le socle de la demande. Les fluctuations de la demande par rapport au socle sont assurées par les renouvelables, notamment l’hydraulique, et le thermique à gaz ou au fuel. En réglage fin, les opérateurs agissent sur la fréquence du réseau.
Ceci n’est vrai que si la part d’éolien et de photovoltaïque est faible.
Si la part de l’éolien et du photovoltaïque devient importante, voire majoritaire, ce système ne peut pas fonctionner à cause de sauts brutaux de production et le réseau doit assumer des transferts massifs de puissance, ce dont il peut parfois s’avérer incapable. Il faut donc développer un système de « smart grids » dont le but sera de couper les lignes « non prioritaires », par exemple la votre, en temps réel et de façon souple. En quelque sorte, l’organisation d’un système de micro pannes intermittent. L’essentiel est d’ éviter la terreur des développeurs des EnR : un black out du réseau.
La mise en place des « smart grids » est donc indissociable de la LTE. Je ne vois pas de quoi vous vous étonnez.