Bonsoir,
je côtoie pas mal de musulmans dans le cadre de mon travail.
Il y a des personnes intelligentes et cultivées.
Il est vrai que le silence est d’or. Ils n’évoquent pas spontanément la question des tueries. Ils les considèrent essentiellement comme des offenses à l’Islam, censé pacifique et vertueux.
Leur réaction de base consiste à défendre l’Islam et non à faire preuve d’empathie à l’égard des victimes, comme si les massacres étaient loin d’eux et ne les concernaient pas. Je comprends cette réaction mais beaucoup moins l’absence de compassion.
On comprend mieux pourquoi pas l’état insiste autant en convoquant des marches interconfessionnelles. Elles ne sont pas spontanées. La question interconfessionnelle ne suscite aucun intérêt.
La crainte principale pour mes compatriotes arabo-musulmans ne porte pas sur des actes de terrorisme accrus mais sur la possibilité que Le Front National passe aux prochaines élections et que leur sécurité soit ainsi malmenée. La boucherie humaine est une affaire secondaire, pas prioritaire.
C’est là le comble de l’individualisme et du repli identitaire, désormais incapable de considérer l’humain au-delà de sa tribu...
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