« Sur l’écran défile la vie des moines, d’une simplicité déroutante : repas dans la cellule, prière, méditation. Aucune place pour l’inutile, le superficiel. »
C’est une question de point de vue. La méditation et surtout la prière peuvent apparaître comme des activités extrêmement futiles et égocentriques. Au Moyen Age certes, beaucoup croyaient que c’était utile (théorie des trois ordres : ceux qui prient, ceux qui se battent, ceux qui travaillent). Sociologiquement, on peut plutôt dire que la prière ici, et la méditation, fait accepter leur sort à ces personnes qui ainsi travaillent gratuitement pour la communauté (rétribution psychologico-spirituelle contre un travail manuel).
Si le silence nous fascine en tant que spectateur, c’est parce que nous le voyons comme un repos, car nous vivons dans un monde bruyant toute la journée.
Mais entre 2h45 de film, et toute une vie... ce silence m’apparaît comme oppressant, négation de l’échange, de l’intelligence, régression. Finalement, ces moines en manque d’imagination ne sont-ils préoccupés que par leur propre salut ? On a l’impression d’être face à un christianisme « petit véhicule » (hinayana, comme la variante bouddhiste qui s’y rapproche et qui met l’accent sur le salut de l’individu, contrairement au bouddhisme « grand véhicule » ou mahayana, qui met l’accent sur le salut de l’humanité).
Voilà, juste ces quelques mots pour donner une voix discordante aux commentaires, qui me semblent être trop complaisants envers la douce utopie de l’abandon de la vie.
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