Bonjour M. Cabanel,
La différence entre Zemmour et vous, c’est que là ou vous vous contentez d’émettre des opinions (tout à fait légitimes, mais sans plus d’intérêt que celles des milliards d’autres habitants de la planète), lui essaye (et convainc ou non) de justifier ses idées avec l’histoire, des chiffres, des arguments de réflexion.
Par exemple, vous affirmez, en vous basant sur une réplique de Mme Dati, ministre inoubliable, qu’il est évidemment normal d’appeler son enfant comme on veut, et tout aussi évidemment preuve de trouble mental que de penser le contraire. ?!?
Lui explique que jusqu’en 1966, puis 1993, il n’en était pas ainsi en France. Pour protéger les enfants de parents qui penseraient plus à leur propre fantasmes qu’à la vie future de leurs enfants, beaucoup de prénoms étaient interdits, et cela depuis une loi promulguée en l’an 11 du calendrier révolutionnaire ! Des générations de fous furieux ont donc habité la France avant que vous et Mme Dati nous éclairiez.

Vous écrivez dans votre présentation : "Je sais aussi que nous devons vivre en équilibre avec toutes les autres espèces vivantes de cette terre, au risque, si nous brisons ce fragile équilibre d’en payer le prix fort.« .
Ne peut on aussi penser que l’équilibre d’une nation, d’une société, est fragile aussi et mérite un peu plus d’attention qu’un simple »ils sont fous«  ?
N’est-il pas acceptable que le droit de ceux qui aimaient un mode de vie et ne souhaitent pas en changer chez eux soit aussi respecté que le droit de ceux qui aimaient un mode de vie et ne souhaitent pas en changer en s’installant dans une autre culture ?
C’est évidemment tout le sujet de l’assimilation versus le multiculturalisme qui est derrière.
Réduire ce débat à dire que les premiers sont des fous et les seconds des gens sains me semble un peu sommaire.

A d’autres époques, on internait effectivement ceux dont les opinions dérangeaient en les traitant de »fous. Cela évitait d’avoir à présenter des arguments.