Excellent commentaire, Voltaire. Giscard a été le dernier président digne de ce nom que nous ayons eu, et ce qui a causé sa chute, c’est l’image d’aristocratie un peu hautaine qu’il véhiculait (et dont il est un peu responsable, trop conscient qu’il était de sa valeur), alors même qu’il s’était montré très habile dans sa façon d’être progressiste tout en étant conservateur, c’est-à-dire bon gestionnaire.
Ce qui l’a le plus perdu, c’est que ce n’était pas (ou peu) un homme d’appareil politique, même si c’est lui qui a fondé l’UDF sur la nébuleuse des divers partis de centre droit. L’appareil du RPR et le Ganelon Chirac qui était à sa tête ont réussi à avoir sa peau, alors qu’il restait favori des sondages encore quelques mois avant la présidentielles, au point que certains chansonniers en riaient en l’imaginant président à vie, tant il incarnait bien la fonction. On peut lui reprocher beaucoup de choses, mais pas d’avoir eu le clientélisme des autres, et sûrement pas de ne pas avoir su être à la hauteur de sa fonction, contrairement au truqueur puis au gaffeur qui ont suivi.
J’ajoute qu’aussi bien par son incapacité à flatter l’électorat dans le sens du poil que par son esprit de technocrate brillant massacré par le système politique, Juppé est effectivement son parfait héritier, comme le souligne Voltaire, mais je n’en dirais pas autant de Fabius, qui est un cran en dessous et qui s’est discrédité en mangeant à tous les râteliers.
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