Bonjour,
je travaille au quotidien auprès des gens du voyage... le carnet de circulation est obsolète et n’est plus utilisé par les familles depuis de nombreuses années. Il n’a d’existence que juridique.Quant au rattachement à une commune... c’est nécessaire au niveau administratif et ça ne me choque pas. Ce qui est plus gênant à mon avis c’est d’une part
- le non respect par un bon pourcentage de communes de l’obligation de construction d’aires d’accueil, ce qui fait que de nombreuses familles s’installent en toute inégalité sur des terrains en friche et n’ont pas le choix, il n’ont pas d’autre place
- le fait de construire des aires d’accueil qui ne respectent pas leur mode de vie familial ( huit ou dix caravanes max) ça créé des tensions entre les familles
- l’incroyable business que ça représente, les gestionnaires sont payés par des subventions de l’état et s’en mettent plein les poches :(voir l’article suivant :
http://artrom.blogspot.fr/2012/07/gens-du-voyage-le-juteux-business-des.html)
Et oui, ça coûte de l’argent au contribuable, mais les familles de manouches ou gitans payent leur emplacement et leurs fluides comme tout le monde, ce n’est pas gratuit pour eux non plus, contrairement à ce que pense une partie des gens.De plus, la plupart des familles avec qui j’en ai parlé se contenterait d’un simple terrain avec un peu de gravier et un point d’eau... bref des besoins simple et de la tranquillité. Pas forcément des aires à 500 000 euros imposées par les normes européennes
Quant à la loi ALLUR elle n’autorise pas les familles à rester plus de trois mois sur place sur un terrain privé (ce qui réglerait de nombreux problèmes), à moins d’avoir une construction en dur dessus... or bonjour pour faire les démarches pour de nombreuses familles qui ne sont pas lettrées. De toute façon la plupart des mairies leur refuse la vente car ça ne plaît pas aux voisins et électeurs.
Les familles les plus stables avec lesquelles je travaille possèdent toutes des terrains familiaux sur lesquelles elles tournent toute l’année (chez la soeur, chez les parents, chez tata...) en fonction des saisons ou des opportunités de boulot. Ainsi les tensions sont limitées avec les communes. Pour les familles qui n’ont pas de terrain, c’est en permanence le jeu du chat et de la souris avec les gendarmes.
@cétacose2 :Les familles vivent pour la plupart dans une grande simplicité (même si ce n’est pas le cas dans certaines familles de truands notoires dans le sud de la France). Quand vous dites « les gens du voyage sont les plus grands propriétaires fonciers » je pense que vous êtes bien loin de la vérité. Allez questionner les principaux intéressés et vous changerez d’avis.