JDCh, bonjour.
Votre article est intéressant car il pose un vrai problème.
Ceci étant dit, vous employez beaucoup le conditionnel : vous énumérez essentiellement des hypothèses sur ce qui s’est peut-être ou probablement passé. Cela montre que vous disposez de très peu d’informations sur les conditions exactes du départ de Laurence Danon, son contrat de travail et les circonstances de sa démission. J’en déduis donc, qu’en écrivant cet article, votre souci est plutôt de défendre le principe que de telles rémunérations puissent être légitimes.
Ces rémunérations ne sont que le résultat d’anomalies dans les rapports de force, d’absence de contrôle véritable par les actionnaires principaux, et d’une faiblesse des organisations syndicales, incapables d’imposer en faveur des salariés une répartition plus équitable des profits réalisés. L’expérience montre que ces rémunérations extravagantes sont largement déconnectées des performances des dirigeants en question. Même lorsqu’ils sont mauvais, leur fonction (notamment par les informations auxquelles ils ont accès) leur donne une capacité de nuisance très élevée après leur départ, et c’est leur silence et leur inaction contre leur ancien employeur que l’on achète ainsi.
Ces « grands patrons », ceux des entreprises du cac 40, comme l’on dit quelquefois, ne sont pas les équivalents des patrons de PME « en plus grand ». Rien à voir. Ils constituent une caste bien à part, peu perméable, que l’on ne peut vraiment qualifier de « classe sociale », qui s’est constituée, pour l’essentiel à l’époque des « noyaux durs » des privatisations Balladuriennes, qui s’auto-reproduit, se coopte et obéit à des règles bien particulières. Ils se « tiennent » les uns les autres par des intérêts croisés personnels, politiques et financiers dont l’un des symptômes est précisément cette auto-attribution de postes, prébendes et rémunérations. Je vous donne rendez-vous dans six mois et nous verrons où sera Laurence Danon...
Le plus drôle dans cette affaire est, qu’au MEDEF, elle était en charge d’une mission de réconciliation des jeunes avec l’entreprise... Que va-t-elle leur expliquer ? Que pour gagner plus il suffit de travailler plus ? C’est à mourir de rire...
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