« Travailler plus » « Se lever tôt... »
HEUREUX :
J’ai trouvé un travail salarié. Le patron me donne un petit peu d’argent, avec lequel j’achète des marchandises au super.
Je passe les trois quarts de ma vie au boulot, ce qui m’empêche de vivre avec ma femme que je ne peux pas honorer à cause de la fatigue, et de jouer avec mes enfants que je ne vois pas grandir.
Le soir, je m’endors devant la télé qui me lave le cerveau.
L’été, je vais en camping jouer aux boules avec mes semblables et attraper un coup de soleil.
Je suis un homme libre : je peux choisir mes rêves.
Au boulot, je m’écrase devant le chef mais je regarde de haut les inférieurs. Quand le chef m’humilie, je cogne le chien en arrivant chez moi. J’ai une gastrite à cause que je rentre trop mes aigreurs, comme dit le toubib.
La banque m’a vendu une carte bleue dont je fais « chauffer le plastique ». Je suis surendetté. Consommer, c’est un bon remède. Ça meuble le vide.
On me dit que j’ignore que travail vient du latin « tripalium » (instrument de torture) et que « labor » (labeur) signifie « peine » !
Et alors ? On n’est pas au jeu des 1000 euros. Moi, je donne tout mon temps à ceux qui me torturent. Je suis à eux. Jusqu’à la mort ! Trop con pour réfléchir ? Pas du tout : j’en suis aux grilles difficiles du Sudoku !
Je suis né sans un rond et crèverai sans héritage.
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