L’épisode d’hier au conseil
d’administration de l’EDF montre que même sous la pression politique (il
est vrai de la part de gens dont l’expulsion du pouvoir est en cours) l’EDF
n’arrêtera pas les réacteurs de Fessenheim cet hiver. Pour les raisons
de leur intermittence, de leur rigidité vis-à-vis du réseau, particulièrement
en l’absence de stockage de masse de l’énergie, les EnR éolien et PV
ne sauraient remplacer l’électronucléaire, pour assurer le socle de notre
production d’électricité.
Dans les situations tendues de cet hiver, si l’on
regarde la production journalière de courant, on constate que l’éolien et le PV
produisent peu et rarement aux moments
de tension maximum. On voit même que la
notion de renouvelable ne s’applique pas toujours à l’hydraulique, notamment si
on est obligé de l’utiliser à mort comme c’est le cas et que la puissance de
pompage n’est parfois pas disponible.
Considérant cet apport très marginal de l’éolien et du PV, on ne voit aucune
raison de faire financer par les consommateurs des surcoûts qui deviennent
exorbitants (5 milliards d’euros par an en ce moment) et qui vont dans les poches du privé. A vrai dire la seule
vraie justification dans le système actuel des EnR éolien et PV
réside dans le financement d’une bulle financière de grande ampleur (1000
milliards d’euros en Allemagne et légèrement moins en France).
Libre aux naïfs de penser que la centrale de Fessenheim dont les réacteurs ont l’autorisation de fonctionner encore au moins 10 ans va fermer (la décision appartiendra de toute manière au futur gouvernement) va être fermée.
Ce qui est clair dans le communiqué d’hier c’est que l’EPR de Flamanville va bien être achevé, et que Paluel 2 va redémarrer.