Il faut relativiser les conceptions de Platon concernant la cité idéale.
Alors que Démocrite dénonçait le traitement inhumain des esclaves : « Les hommes n’ont pas honte de se déclarer heureux en [trouvant de l’or] parce qu’ils ont creusé les profondeurs de la terre par les mains d’esclaves enchaînés dont les uns périssent sous les éboulements et les autre soumis pendants des années à cette nécessité demeurent dans ce châtiment comme dans un exil » (d’après pseudo-Hippocrate lettre n°17), Platon défendait l’esclavage brutal et critiquait l’adoucissement de cette pratique : « Quand un esclave a manqué, il faut le punir et ne pas s’en tenir à de simples réprimandes comme on ferrait avec un homme libre, ce qui le rendrait plus insolent. Toute parole adressée à un esclave doit être un ordre absolu et il ne faut point jouer avec ses esclaves, soit hommes, soit femmes, comme le font beaucoup de gens, qui rendent ainsi sottement leurs esclaves plus délicats » Lois, VI, 777e-778a « il ne saurait y avoir d’amitié entre les esclaves et les maîtres, ni entre les gens de rien et les hommes de mérite » Lois, VI, 757a « il n’y a rien de sain dans une âme d’esclave » Lois, VI, 776e.
La position de Platon est à rapprocher de l’apologie de l’esclavage faite par son élève Aristote dans « la politique ». La « démocratie » préconisée par Platon avait des limites vite atteintes.
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