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En réponse à :


nisco (---.---.241.230) 19 février 2007 12:26

Article assez joliement écrit mais qui selon moi ne traite qu’en surface ce problème, bien réel, d’une « langue pour la mondialisation ». Ce problème reste entier et l’espéranto peut être une solution, quoi que très « européenno-centriste » si vous me passez l’expression.

Tout d’abord quelques remarques :

1. Tout comme le gruyère que vous semblez apprécier et qui risque d’être selon votre définition un « fromage à trous », vous semblez occulter les millions de personnes, belges et suisses pour la plupart, qui utilisent couramment les spetantes, octante (ou huitante) et nonante. J’ai souvenir qu’une étude commandité par l’Académie Française avait conclu que le français le « mieux » parlé, au sens le plus académique, était celui parlé par les habitants de la régions de La Chaux-de-fonds, dans le Jura suisse. L’accent mis à part évidemment ! smiley 2. La seule langue africaine mentionnée est une des langues les moins parlées et une des plus spécifiques. Qu’en est-il du Dioula qui fédèrent presque toute l’afrique de l’Ouest ? Du Yorouba en Afrique plus centrale ? etc. 3. Pour un adepte de l’espéranto, vous ne mentionnez même pas une langue très spécifique de la Suisse : le romanche (4ième langue officielle du pays quand même) qui peut être vu comme une contraction d’allemand, d’italien et de français.

Plus généralement, voici vers quel terrain j’aurais souhaiter que l’article amène les gens à réflechir :

Je pense que, comme cela s’est fait pour le réchauffement climatique, la libéralisation des marchés, et autres phénomènes globalisants si ce n’est uniformisants, la langue « dénominatrice commune » ne sera pas mise en place de manière censée et réfléchie mais s’imposera d’elle même. elle est d’ailleurs très avancée notamment en sciences. Il s’agit d’un anglais simplifié qui permet d’échanger un certain nombre d’idées s’il n’y a pas besoin de trop « peser ses mots ». Est-ce un mal (la simplification d’une langue centenaire VS imposition supplémentaire venant des USA) ? Comment concilier cette généralisation à la préservation des langues locales ? Est-il imaginable un espéranto prenant en compte l’ensemble des langues du monde, ou du moins les plus importantes de TOUTES les régions linguistiques, Asie et Afrique compris ?

La défense de la complexité de la langue, que l’auteur remet en cause si je comprends bien, est aussi une marque d’un nationalisme (au sens le plus neutre qu’il soit, malgré toutes les tentatives de discréditer ce mot en lui assimilant des connotations violentes, xénophobes etc., je continuerai personnellement à l’utiliser quand bon me semble) qui ne doit pas nécessairement être combatu. Mais ce débat doit passer par une étude de l’utilisation de la langue comme fédération de la république française sous Napoléon par ex., ou par la bourgeoisie pour rejoindre un tant soit peu les élites aristocrates à une certaine époque. Ce que, hélas, l’article n’aborde pas. Il y a aussi toute la problématique de la réappropriation de la langue par les milieux défavorisés à travers le RAP et autres mouvement musicaux, que certains ne voient que comme une attaque de plus envers LEUR langue. Etc.

Il semble néamoins nécessaire d’aborder ce sujet ô combien complexe et d’actualité.

Cordialement,

Nisco


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