Je m’intéresse à l’IA depuis plus de 30 ans (
je produisais des séquences en langage auteur avec analyse de réponse sur un apple II il y a 25 ans)
et je lis avec intérêt les promesses renouvelées en la matière
(
les réseaux de neurones datent de plus de 30 ans, et ont été initiés il y a plus de 60 ans)
Comme dans un certain nombre de cas pour des promesses de la science, la progression est au début impressionnante, puis très vite son rendement décroit.
Ce fut le cas notamment pour la traduction automatique.
L’ordinateur fait très bien ce qui peut être cerné (comme l’électeur) au moyen des statistiques, qui l’aident (comme le candidat à une élection) à donner une réponse probable, d’autant plus fiable que l’a source aura été conforme à une norme.
Oui, les capacités de calcul permettront de mieux simuler l’intelligence, mais les caractères fondamentaux de l’intelligence ne pourront être acquis (la fleur sera toujours sans vie pour faire un parallèle avec la fleur artificielle)
J’utilise depuis longtemps (apple IIE, Atari, ...) l’informatique musicale (Musique Assistée par Ordinateur) là aussi (comme d’ailleurs dans la production de poèmes) l’ordinateur peut être d’un grand secours pour le calcul et la recherche orientée, mais il ne peut que mécaniquement « humaniser* » la production finale en introduisant du hasard pour gommer l’aspect lisse de ses productions.
Fondamentalement, l’ordinateur est sans vie. C’est à dire sans autre hésitation que celle qu’on peut lui implémenter (autre forme de mécanique) avec des fonctions de hasard.
Il est intéressant d’ailleurs de constater que l’intelligence se caractérise (chez l’homme comme chez l’animal) par un moment de flottement (que l’on pourrait croire passif) qui se nomme le doute.
Pour ce qui est de la cognition, mot inventé pour éviter de parler d’intelligence lorsqu’il s’agit de sa version élémentaire. La plupart des études il y a vingt ans se faisaient sur des animaux très élémentaires ... on cherchait le début de l’intelligence.
Récemment l’homme s’est mis à étudier l’intelligence - à le prétendre - en observant des robots qu’il avait construit à cet usage.
C’est le cas par exemple du projet coordonné par Giorgio Metta qui avait promis, en cinq ans, la mise au point de Icub, un robot enfant (pourquoi enfant ? voire plus loin !) ayant les capacité d’apprentissage d’un humain de 2 ans (qu’il a ramené ensuite à 1 ans)
J’avais à cette époque défié Giorgio Metta (sur les sites où il présentait son ambitieux projet) de parvenir en 5 ans à doter son robot de l’intelligence d’une mouche !
Nous sommes 14 ans plus tard ...
le projet à diminué ses prétentions et semble avoir abandonné la plupart de ses objectifs dans le domaine de l’apprentissage.
Pour finir sur ce thème, il est incroyable qu’un spécialiste dans le domaine de la cognition ignore que les capacité d’apprentissage sont précisément les plus importantes (grande plasticité du cerveau) chez le bébé. Et que son objectif n’en était que plus difficile à atteindre.
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* C’est ainsi qu’est nommée la fonction sur un séquenceur.
** Je profite de l’occasion pour solliciter Giorgio Metta ou un chercheur du domaine. Il est possible que quelque chose du succès de ce projet m’aie échappé (sourire)²²²