« Comme son nom ne le dit pas, le régime présidentiel renforce en fait considérablement les pouvoirs du Parlement (il suffit de voir le rôle essentiel du Congrès aux EU). Ne pouvant plus être dissous, le pouvoir législatif parle d’égal à égal avec l’exécutif... L’exemple américain est tout à fait instructif. »
Tu l’as dit, « gauchiste repenti ». Voilà une constitution extraordinaire où, à l’image de ce qui se passait sous l’ancien régime en France, les réprésentants du peuple votent une demi-supplique au roi pour lui indiquer que ses gens sont émus des conditions de la défaite dans la guerre menée contre les Mahométans (demi-supplique puisque le Sénat l’a rejetée) ; et que le roi se torche avec (normal, la Constitution lui donne de manière exclusive le droit de lever l’Ost et d’utiliser les gens-d’armes comme bon lui semble).
Voilà alors que les mêmes représentants osent suggérer à mi-mots que, à l’image de leurs prédécesseurs des Etats-généraux français, ils pourraient user de l’arme du vote de l’impot pour se faire entendre, et le roi George leur répond :« Chiches ? Pas cap’s ! »
Ah, décidément, Louis XV s’est davantage fait chier avec le Parlement de Paris lors de la crise politique de 1764-1771 que George W. Bush ne sera jamais emmerdé par le Congrès des Etats-Unis d’Amérique. Dans les livres d’histoire, le régime politique américain porte un nom, aujourd’hui tombé en désuétude (il est plus à la mode de parler de « despotisme » depuis Tocqueville, ou de « totalitarisme » depuis Arendt) mais qualifiant parfaitement la Constitution US de 1786 :
Absolutisme.
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