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(---.---.155.19) 17 mars 2007 22:17

Les minorités ont au contraire à craindre l’Etat turc qui se comporte d’une façon sordide avec elles. Il y a évidemment toutes sortes de tracasseries, les messages de mence sur les murs des lycées non musulmans de style « Vous ne diviserez pas la nation turque ! » Les bâtiments ont été confisqué aux grecs, une décision de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) de Strasbourg, en janvier, leur a redonné un peu de baume au coeur. Ankara est condamné à les restituer avant le 9 avril, sous peine de verser 900 000 euros de compensations. En 1942, un impôt spécial sur la fortune est taillé sur mesure pour asphyxier les minorités non musulmanes (Juifs, Arméniens et Grecs). Près de 2 000 réfractaires sont envoyés de force dans l’Est, employés à la construction des routes. Ensuite, en septembre 1955, la rumeur court qu’une bombe a explosé dans la maison natale de Mustafa Kemal, à Salonique. A Istanbul, une foule vengeresse descend dans la rue et saccage, pille ou brûle des centaines de boutiques, de maisons et d’usines appartenant aux minoritaires. En 1964, la situation s’envenime à Chypre et des milliers de Grecs sont expulsés d’Istanbul pour « haute trahison ». Dix ans plus tard, nouvelle crise, nouvelle saignée. Aujourd’hui, les relations entre la Grèce et la Turquie se sont pacifiées, les échanges économiques densifiés. Mais le silence et la méfiance restent de mise dans la communauté grecque. Le retour d’un nationalisme brutal et xénophobe en Turquie fait resurgir de vieux réflexes. Le meurtre de H. Dink en est le symbole comme celui des prêtres à la fin de l’année 2006 Pour les ultranationalistes turcs, les Hellènes et leur patriarche sont des traîtres à la nation. L’Etat turc refuse toujours de reconnaître le caractère oecuménique du patriarcat et de rouvrir l’institut théologique de l’île de Halki, fermé depuis 1971. Les manifestations sont gâchées par la présence des Loups gris, des militants nationalistes, brandissant des drapeaux turcs et hurlant : « La Turquie : tu l’aimes ou tu la quittes ! » Et la loi sur les fondations votée sous la pression de l’Union européenne, qui devait permettre la restitution de certains biens immobiliers aux minorités, a été bloquée en décembre par le veto du très laïque président Ahmet Necdet Sezer. Rien à craindre des turcs les grecs et autres non-musulmans : rien n’est moins sur !!!!!!


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