Puisqu’il en est des incivilités de personnes âgées sur trentenaire, voici ma petite histoire.

Je me suis garé devant un café tabac pour y acheter des cigarettes.

Je paie mes articles et soudain, j’entend un bruit déchirant.

Je sors en courant, laissant argent et cigarettes sur le comptoir, et vois un brave automobiliste en train de rayer le pare-choc de ma voiture pour sortir de sa place.

Celui-ci, après avoir tenté de forcer une fois, trop pressé sans doute pour faire une marche arrière - qui ne lui aurait coûté que 5 secondes et lui aurait permis de partir sans causer de dégât - s’y était repris avant d’être stoppé par mon invective. Il n’était pas même ivre, il était venu pour la même raison que moi au café, appris-je du tenancier juste après.

S’ensuivit une discussion surréaliste. Moi, essayant de rester poli face à ce mur d’égoïsme, lui, le retraîté (tranche 65-70 ans), me faisant comprendre qu’il serait de bon ton que je m’excuse de lui être rentré dedans en conduisant comme le jeune fou que j’étais. Répugnant à l’idée d’appeler la police juste pour forcer le cuistre à signer un constat pour quelques rayures, ce qui eût peut-être été la seule solution pour obtenir de vagues excuses de sa part, je jetai l’éponge et retournai chercher mes cigarettes.

Le fait que ce monsieur était celui qui sortit du café quand j’y entrai, et que j’avais fort poliment laissé passer, lui tenant la porte, ajouta beaucoup à mon dégoût.

Vivant dans un village en banlieue parisienne, dont la plus grande part de la population est grisonnante, ce n’est hélas pas la première fois que je suis confronté, directement ou juste en tant que témoin, à l’incivilité de certains éléments vieillards ou en passe de le devenir.

Comme si l’âge conférait une supériorité qui dispensait de la politesse la plus élémentaire.

Un article récent nous sensibilisait aux dérives de l’enfant roi.

Merci à vous, Corinne, de nous parler des dérives du veillard qui se croit roi.