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En réponse à :


amiaplacidus amiaplacidus 27 juillet 2017 12:32

J’aimerais ici parler de mon expérience.

J’ai fait la totalité de mes études d’ingénieur en Suisse, à ce qui était à l’époque l’École Polytechnique de l’Université de Lausanne, maintenant l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL).

L’admission est large, très large, nul besoin d’un bac, mais dans ce cas un examen d’entrée avec, essentiellement math, physique, chimie et accessoirement, des branches mineures, langue, etc*.
C’est ainsi que des gens qui ont fait un apprentissage (mais l’apprentissage est une chose tout à fait sérieuse en Suisse) peuvent y être admis, ils ont, évidemment, acquis le niveau nécessaire. Et, c’est loin d’être les plus mauvais éléments.
Si l’entrée est largement ouverte, la sortie sans diplôme l’est également, la sélection est rude tout au cours de la formation, à mon époque, moins d’un tiers des entrants terminait avec succès, une bonne partie quittait en 1ere année.
Et l’EPFL est, depuis des années, dans les 30 premiers de pratiquement tous les classements mondiaux des écoles d’ingénieur.
Évidemment, cela forme des ingénieurs tout à fait pointus, mais avec, assez souvent, une culture générale assez légère (en ce qui me concerne, la philo ...). Mais la culture générale, c’est une chose qui vient par la suite.

Je pense que la sélection est une chose indispensable, à condition que chacun ait sa chance. Et la sélection en cours d’étude est aussi un bon critère : on ne juge pas ponctuellement, mais sur une période assez longue. La pression est maintenue tout au long de la formation, on bosse, on bosse, on bosse.
Le système français, bosser dur, très dur, pendant la prépa et ensuite diplôme pratiquement assuré sans trop travailler doit absolument être réformé si l’on ne veut pas, c’est un exemple que l’X stagne dans les profondeurs des classements tel qu’actuellement.
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* Pour la petite histoire, Einstein, qui n’avait pas de bac, a fait ses études dans l’école sœur de Zürich (EPFZ). Il avait été recalé à l’examen d’entrée, mais rattrapé à cause de la qualité exceptionnel de son travail en math.


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