Parlons concrètement de Madagascar.
A l’époque où je travaillais pour eux, le ciment venait du Kenya. Je ne vous dit pas le prix...
C’est toujours le cas ? Un intellectuel local objectait qu’avec les cipolins locaux, on avait largement de quoi alimenter l’île en ciment. Elle a été construite, la cimenterie ? Son approvisionnement en fioul ? Les routes d’évacuation du produit ?.
Construire en latérite-chaux imposait qu’il y ait un four à chaux. On ignorait alors où se trouverait le gisement calcaire bien calcique, et non pas dolomitique. J’ai été quelques temps en relation avec un karany de Mahajunga qui hésitait à faire cet investissement.
C’est résolu depuis ? Ou toujours pas ?
Parce que rendre carrossables à la saison des pluies les routes qui relient le Nord au Sud, c’est possible à la chaux, impossible sinon.
Je crains que tout soit à l’avenant. Pour sortir un pays du sous-développement, il faut investir à bon escient, avec la sagesse d’un entrepreneur schumpeterien. On sait faire ou pas ? Les équipages industriels, on sait les former ou pas ?
Il faudrait quand même exhiber les comptes de la nation, et les comptes du commerce extérieur. C’est à la base de l’analyse de l’état du pays.