Parmi les nombreuses tentatives pour réformer l’Ancien Régime qui se succédent au cours du XVIIIe siècle, la réforme de la justice imposée par le chancelier de Maupeou par l’Edit du 23 février 1771 est celle qui est sans doute la plus près de réussir.
Les Parlements veulent récupérer les pouvoirs que leur a confisqués Louis XIV.
Ils ne cessent, au cours du XVIIIe siècle, de contester l’absolutisme royal.
Le conflit atteint son paroxysme dans les derniers jours du ministère Choiseul : la Grand Chambre du Parlement de Paris refuse d’enregistrer les édits signés par Louis XV.
Dès son arrivée au pouvoir, Maupeou engage la lutte au nom du roi. En janvier 1771, tous les parlementaires sont exilés en province.
Malgré les protestations véhémentes de l’ensemble de la noblesse de robe, et même de certains princes du sang, il décide d’aller de l’avant. Un édit, proclamé le 23 février, réforme entièrement l’institution judiciaire : la vénalité des charges est abolie, supprimant par là même l’hérédité des fonctions judiciaires.
Dans l’esprit de l’édit, seul le mérite et non plus la fortune ou la naissance doit présider au recrutement des juges. Les justiciables n’ont plus à verser d’« épices », l’ensemble des magistrats étant désormais salariés par le roi et révocables à merci.
Jusqu’à sa mort, Louis XV soutient son ministre sans fléchir.
L’une des premières mesures de Louis XVI, en 1774, sera pourtant de détruire la réforme de Maupeou et de restaurer les anciens Parlements.
Il fait ainsi un pas de plus vers la Révolution.
Au XXIème siècle retiendras-t-on les leçons de l’histoire ?
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