à l’auteur
La morale d’Emmanuel Kant imposerait comme un impératif catégorique de ne jamais mentir. A ce compte-là, ceux qui, dans un système totalitaire, luttent pour la liberté, dès lors qu’on les aurait arrêtés et qu’on les interrogerait sur l’organisation dont ils font partie, devraient cracher le morceau avant même qu’on ait commencé à remplir l’inquiétante baignoire qu’évoquait Malraux au Panthéon dans son évocation de Jean Moulin.
« Kant a les mains pures, disait Péguy, mais il n’a pas de mains » ! Personne ne songerait à faire une apologie du mensonge, évidemment, encore que des auteurs comme Machiavel, Castiglione ou Gracian aient longuement disserté sur la nécessité de la dissimulation, laquelle n’est jamais très éloignée du mensonge. Mais c’est quoi, la Vérité avec un grand V ? Même lorsqu’elle n’est pas aussi sinistrement caricaturale que la Pravda des soviétiques, il arrive qu’elle ne soit pas si simple à définir.
Dans le troisième chapitre du « Traité de vertus » de Jankélévitch, qui traite de la sincérité, il y a toute une paradoxologie à propos de cette notion, et du mensonge par conséquent, qui est des plus éclairantes.
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