Suite < Sept hommes âgés de 24 à 29 ans comparaissent depuis ce matin en Allemagne à Magdebourg pour incitation à la haine raciale et atteinte à la dignité des morts. Ces hommes, des sympathisants de l’extrême droite sont jugés pour avoir brûlé l’an dernier sur la place publique le « Journal d’Anne Frank », livre symbole de la persécution des juifs sous le nazisme.>
Au premier jour du procès, l’accusé principal, Lars K., 25 ans, a reconnu dans une déclaration lue par son avocat avoir jeté le livre au feu, mais a nié avoir voulu relativiser, voire nier la persécution juive. Le procureur Arnold Murra a quant à lui rappelé que cet accusé avait vanté « le sang allemand » et « la jeunesse allemande » à l’occasion de son acte, qui avait ému le monde entier. Moins de quatre mois après l’accession d’Hitler au pouvoir, le soir du 10 mai 1933, les nazis avaient déjà brûlé des livres lors d’un gigantesque autodafé sur l’actuelle Bebelplatz à Berlin. 20.000 livres jugés contraires à l’esprit allemand étaient partis dans les flammes dont des œuvres d’Heinrich Heine, Karl Marx, Thomas Mann, Bertolt Brecht, Sigmund Freund, Erich Maria Remarque, Stefan Zweig.
Anne Frank, née en Allemagne, s’était réfugiée avec ses parents et sa sœur à Amsterdam, afin d’échapper aux persécutions nazies. La famille avait cependant dû passer dans la clandestinité au fur et à mesure que la traque des juifs s’intensifiait. Pendant deux ans, la famille vécut dans une cachette à l’arrière d’un magasin. C’est dans cette remise étouffante qu’Anne Frank écrivit son journal qui devint célèbre. Le 4 août 1944, suite à une dénonciation, Anne Frank et les siens furent arrêtés et déportés. L’adolescente est morte du typhus en 1945 au camp de concentration de Bergen Belsen. Seul son père Otto avait survécu.
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