Nous pouvons rappeler les facteurs qui ont provoqué l’abaissement féminin, au niveau de l’humanité entière, et plus encore au sein de l’islamisme :
1
-
le comportement lignager : la femme change de famille au moment du mariage, étape essentielle de sa vie, la seule dans laquelle elle compte. Elle ne décide de rien, mais est incontournable. Dès lors, la valeur ajoutée par l’éducation sera réservée aux hommes, qui restent dans la famille ou le clan.
2
-La confiscation des activités militaires par les hommes, du fait de la moindre puissance physique. L’animalité n’est guère loin ; le plus fort obtient le pouvoir.
3
-
L’angoisse masculine devant les phénomènes naturels de la sexualité, de la virginité et de la menstruation. La femme est vue comme impure et vecteur d’impureté.
4
-
Le confinement des femmes dans le rôle de reproduction : la femme est mère sinon rien.
5
-
Comme souvent, la question de la poule et de l’oeuf : la lecture habituelle est celle d’un système politico-religieux qui transforme le rapport entre les sexes. Certes. Mais il y aurait avantage aussi à envisager la situation inverse : la construction d’une idéologie d’exclusion (et de violence) qui se mue en religion, en se constituant une théologie.
6
-
La crainte des désordres qui seraient potentiellement (et en dépit d’elles) dus aux femmes, dans la nouvelle communauté islamique : comme d’une certaine manière, la communauté se comporte comme une nouvelle tribu, aux membres nombreux, il faut d’autant plus contrôler
les femmes qui pourraient profiter des opportunités offertes par cette ouverture.
7
-
L’idéal du jihad ne peut s’appliquer qu’à la condition que les guerriers volontaires soient assurés de leurs arrières : la surveillance ou la claustration des femmes permet de les rassurer, afin qu’ils se livrent l’esprit tranquille à leurs méfaits.