A l’auteur,
Votre article fait plaisir à lire, mais en même temps, comme dirait l’autre, il me navre : on n’en aurait donc toujours pas fini avec cette enflure ? J’avais beaucoup lu ce qui s’écrivait sur cette question à l’époque du bouquin de Victor Farias, mais je pensais que le débat était définitivement enterré, sauf pour quelques incurables dont je n’avais même pas pris soin d’écouter les derniers râles. Je me disais : ils ont dû, laborieusement, passer des milliers d’heures à pâlir sur des textes fumeux, ces pauvres bougres, ils ne peuvent tout de même pas reconnaître qu’ils ont entièrement perdu leur temps, il faut bien qu’ils le rentabilisent un peu, comme un commerçant s’efforce de solder ce qui s’entasse dans son arrière-boutique.
Il me revient quelques souvenirs.
J’étais dans ma baignoire quand j’ai entendu sur France culture, à la fin du siècle dernier, Jean Beaufret peut-être encore vivant ou fraîchement mort, évoquer avec émotion ses rencontres avec Martin Heidegger. Reçu dans la maison du berger de l’être, il avait joui de l’insigne privilège de pouvoir goûter les tartes confectionnées par Madame Heidegger. Le veinard !
Jean-Michel Palmier, dans son bouquin sur les écrits politiques de Heidegger, voyait bien tout le mal qu’on pouvait dire du bonhomme, mais il avait quand même su produire « une grande philosophie » - formule qui touche au mysticisme !- Certes, il avait été membre du parti nazi mais, contrairement à l’usage, il ne faisait pas le salut au Führer en commençant ses cours. Détail d’une extrême importance : rien de mécanique dans son adhésion qui était donc restée au fond très humaine. Il aurait fallu lui rappeler, à Palmier, que les responsables des camps d’extermination avaient pu se montrer aussi très humains avec leurs vieux parents, leur marmaille, et caresser leurs chiens avec tendresse.
Au fond, tous les thuriféraires du bonhomme, lorsqu’ils sortent du salmigondis abscons des concepts pour essayer de justifier le bonhomme tombent ainsi toujours dans les trivialités les plus dérisoires et les plus comiques.
A quelqu’un qui ne connaîtrait pas bien la question et encore moins les écrits du philosophe nazi (mais on peut s’en passer !), le mieux serait encore de recommander la lecture du bouquin de Farias, qui est fort précis. Bourdieu a écrit bien des conneries, mais son « ontologie politique de Martin Heidegger » dégonfle avec beaucoup d’ironie les baudruches conceptuelles emphatiques de ce gros flatulent.
Pauvre Husserl - lui au moins fut un grand penseur ! - qui ne méritait assurément pas de compter parmi ses élèves un pareil enfoiré.
......................FEU A VOLONTE SUR HEIDEGGER ET SES CLONES !!!......................
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