Les Ifop, CSA, Sofres ou Louis-Harris ne se contentent pas de mettre l’opinion en barres : ils formatent leurs propres effectifs aux normes de la flexibilité. Plus de 20 000 précaires travaillent « en rue » ou au téléphone dans des conditions sauvages.
- Bonjour, j’appelle au sujet de l’annonce...
- Eh bien, il s’agit d’un travail d’enquêteur.
- Et c’est quel type de contrat ?
- Vacataire.
- Et le salaire ?
- Vous serez payée au questionnaire, je ne peux pas vous donner d’ordre d’idée pour la rémunération.
- Ah... C’est embêtant. C’est un contrat de combien de temps ?
- Je ne peux pas vous dire : on vous appelle, on vous propose de travailler du tant au tant. Vous devrez trouver telle cible et faire tant de questionnaires.
- Mais pour la rémunération, vous pouvez me donner un ordre d’idée ?
- Non. »
Voilà la conversation éclairante qu’on peut avoir avec l’Ifop quand on cherche à s’engager dans les légions de précaires que brassent les instituts de marketing et d’opinion.
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