A la « République », suite :
« l »homme se caractérise avant tout par sa volonté de liberté, il n’acceptera pas..."
Encore un exemple de litanies mièvres, dépourvues de sens, du niveau de slogans publicitaires, et exclusivement composées de ces lieux communs éculés, mis bout à bout, qui composent la prière quotidienne du républicain humaniste d’aujourd’hui !
« Il n’acceptera pas » ! Mais qui lui demandera son avis ? Les multinationales, peut-êtres ? Ou les organismes financiers internationnaux sur lesquels les prétendus gouvernements, élus ou non, n’ont guère de pouvoirs ?
Tartuffes ! Escrocs ! Je dénonce mon contrat social ! Mais...
Au fait, où trouver un concurrent chez qui en signer un autre ?
Car, le libéralisme économique, ayant envahi la planète entière, il y exerce donc de fait un monopole. Bizarre,
pour des missionnaires prêchant toujours les beautés de la concurrence...
Et puis, un contrat signé par la contrainte, quand on n’a pas le choix, est illégal, et donc nul et non avenu. Dites-moi, mon brave, sur quoi fondez-vous cette idée illusoire et un peu saugrenue qu’il puisse y avoir une res publica dans ce pays ? Et fondée sur un accord populaire actif, et non sur un abandon par lassitude de la part des gens ?
La grande question, ce n’est pas de composer des clubs
artificiels de « citoyens » s’exerçant à la langue de bois
dans des débats totalement creux autour de fausses notions ; c’est de savoir s’il est possible aujourd’hui de faire germer et de faire pousser une société humaine dont les membres soient liés entre eux réellement, affectivement, et quotidiennement, par un sentiment identitaire dans lequel chacun puisse trouver son avantage, disciplinée plutôt par une culture de reconnaissance valorisante que par la contrainte, sans uniformisation, et avec la possibilité pour chacun de s’en retirer ou de prendre ses distances, quand il le veut.
Vision totalement idyllique de rêveur idéaliste ?
Mais non,c’est la description même des société naturelles d’antan, que l’on a toujours qualifiées de « primitives », et qui ont vécu pendant des dizaines de milliers d’années.
Incompatible avec une société moderne ?
Sûrement incompatible avec une société de profit, oui, mais non avec la technique :
Les sociétés dites du « Sud », qui ont souvent gardé leurs
structures sociales, maîtrisent parfaîtement les nouvelles
techniques ; c’est la puissance économique qui leur manque dans un système basé sur la force et qui fait qu’elles se font aujourd’hui écraser.
Mais évidemment,ça ne se décrète pas, même par élections, et celà ne pourrait venir que d’en bas ; c’est donc d’y parvenir avant que ne se produise un bouleversement majeur qui a bien l’apparence d’une rêverie idyllique...
Thierry