« On n’a donc trouvé que 150 partisans de la libération de coupables de deux assassinats commis en 1985 et 1986 ! »
Il y en a bien plus... Il y a eu des grèves récentes où les ouvriers réclamaient le retour d’AD.
« Imbécile ou intelligent, il y a un moment où le meurtre prémédité vous apparaît absurdement comme le seul moyen de résoudre un noeud de difficultés devant lesquelles on se sent totalement impuissant. »
En lisant cette phrase, je pense à la machine étatique et/ou économique qui broie(nt) tout sans état d’âme... Quelle(s) réaction(s) engendre(nt)-elle(s) alors ?
« des personnes assurées de leur bon droit, campées dans un orgueil dément, bardées de certitudes meurtrières, murées dans des tempéraments à la fois rigides et sans merci, justiciers malades et exécutants sans pitié, sûres en tout cas de détenir la vérité et d’être légitimes en tuant. Ce sont des crimes de l’arrogance et du mépris. Ce qui les inspire n’est pas une intime fragilité mais un conscient sentiment de supériorité. »
Pourquoi ne pas voir simplement le côté humain de la chose ? C’est tellement facile de considérer son adversaire comme le diable personnifié et de refuser d’envisager simplement qu’il réfléchit, doute comme tout un chacun.
Si les membres d’AD étaient comme vous les décrivez, ils auraient tué des fonctionnaires et des capitalistes au hasard, à la manière de tueurs en série !
« Leur ambition [...] visait, par ces crimes, à saper les fondements d’une société et d’un Etat pour y introduire le venin d’une malfaisance sans pareille. »
Toujours cette diabolisation... Le Mal
Vous êtes sans doute dans le vrai en ce qui concerne les objectifs d’AD. Admettons alors tous ensemble que nous vivons dans une société qui ne laisse pas de place à la contestation sérieuse.
« Dans les crimes d’AD, il y a au contraire la perversion de s’en prendre, au-delà de la victime, à l’ensemble d’une communauté pour briser net les aspirations démocratiques qui récusent par principe le sang et la mort. »
Le sang et la mort ne sont pas bannis par principe de la démocratie : l’armée et la police ne seraient pas ce qu’elles sont, la vie du peuple ne serait pas méprisée face à la raison d’Etat, la non-violence régnerait...
AD a fait le choix de répliquer à la violence des puissants faites aux plus faibles. Rappel schématique : Georges Besse licenciait à tour de bras, René Audran était vendeur d’armes. Prouvez donc que ces deux hommes ont été pleuré par l’ensemble des français ?? Quelle est donc la « communauté » dont vous parlez ?
« Constituer l’assassinat comme une contradiction revendiquée et magnifiée, c’est accepter une condamnation et une exécution de la peine qui ne vous prendront pas pour un accusé et un condamné ordinaires. »
Ils assument... toujours... Cela n’empêche que leurs soutiens peuvent réclamer leur libération sans trahison.
Par ces quelques commentaires, je ne souhaite pas prendre parti : sur ce sujet, je n’arrive pas moi-même à déterminer si ce qui a été fait se révèle juste ou non (je parle des actes d’AD, comme de la réaction de l’Etat). Je ne crois pas pouvoir me situer dans un camp ou dans l’autre. Mais les faits me poussent à m’interroger...
Dans le doute, il ne me reste que mon humanité : Libérez les membres d’AD !
Martine
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