Bonjour l’auteur,
 
 bravo pour cet article passionnant et informatif.
 
Sur la première partie, je note ceci : ’’mai 68 le plus grand conflit social de l’histoire, pour ne retenir qu’un seul nom : Cohn-Bendit.’’
 
 Je ne suis pas d’accord. Les anciens conflits sociaux étaient bien plus dramatiques que ne l’a été Mai 68. J’étais jeune travailleur parisien à l’époque, je peux en témoigner.
 
’’ La démagogie libérale-libertaire, fond de commerce de Daniel Cohn-Bendit, a l’avantage d’être orientée en direction de l’avenir.’’
 
Bien vu : « avantage » est bien le mot qui convient ; mais la question est : avantage pour qui ? : le néolibéralisme est l’autre nom de la contre-révolution conservatrice qui accepte que « tout change afin que rien ne change » ; c’est le nom des agissements de ceux qui entendent faire durant cette crise que les privilégiés de l’ancien monde moribond se retrouvent grands gagnants dans le nouveau monde en train de naître.
 
En ce sens, la démagogie est bien l’opposée du populisme comme une contre-révolution est l’opposée d’une révolution.
 
 
Sur la deuxième partie consacrée à Cohn-Bendit :
 
’’ L’un des intervenants finira par lui dire "Monsieur Cohn-Bendit vous me faites peur quand vous répondez à Emmanuel Todd. Vous le faites toujours en psychiatrisant ses désaccords ... Selon les circonstances, les postures de Dany peuvent-être radicalement différentes.’’
 
Psychiatriser ceux qui sont en désaccords avec lui, est une attitude typique qui me rappelle quelqu’un. Ceci dit, sans tomber soi-même dans la psychiatrisation à outrance, il est facile de reconnaitre dans ces attitudes versatiles, ce qu’il convient d’appeler un comportement pervers narcissique. Et ça ne devrait étonner personne.
 
’’Si l’indélicatesse est son principal attribut, un examen de ses états de service nous indique qu’il est inutile de rechercher chez lui une quelconque traîtrise.’’
 
Il ne trahit pas son camp, en effet, comme un excellent agent double qu’il est. S’il n’est pas « young leader », c’est drôlement bien imité. En fait, il est l’Obélix du néolibéralisme : il n’a pas besoin de potion, il est tombé dedans tout petit.
 
Et pour terminer mon commentaire je dirai : Cohn-Bendit a besoin de grossir l’importance en termes de conflit social puisque son image de leader de ce conflit social est son coté Mister Hyde cependant que son activisme néolibéral est son coté Doctor Jeckyll.
 
 Et ça marche, comme en témoigne le début de ce commentaire.