Très étrange sentiment ce matin.
Je suis allé voir hier Muriel Robin et Michèle Laroque jouer leur spectacle en Israël.
Elles se sont pris les agressions du BDS pour ne pas venir.
Elles sont venues... et pas qu’un peu. Elles ont été extraordinaire. Elles avaient tout à perdre et rien à gagner à venir jouer ici.
Mais elles ont défiées le BDS, les boycotteurs, et elles sont venues... et pas juste en faisant le « service minimum ».
Et on a ri.
Oui, on a ri alors qu’à Paris, il y avait la Marche Blanche au même moment, comme un étrange hasard.
Et alors je me suis dit que ça résumait tellement tout.
En Israël, on rit, et à Paris on pleure.
Je ne dis pas qu’en Israël on rit tout le temps, et qu’à Paris on pleure en permanence.
Mais... quand même.
Dans cette collision hier soir entre le rire et la joie ici, et les pleurs et la colère là-bas, il y avait quand même, dans ce paradoxe, quelque chose de symbolique.
En France comme en Israël, on sait que l’on peut mourir d’être Juif.
La différence et la force d’Israël : on peut rire alors que rien ne s’y prête.