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BA 4 mai 2018 15:17

La révolution, c’était mieux avant.


10 août 1792 : les sans-culottes attaquent le palais des Tuileries et détruisent la monarchie.


1er mai 2018 : les black blocs attaquent trente-et-un commerces et détruisent six voitures.


Pas photo.


Relisons la journée du 10 août 1792, l’attaque du palais des Tuileries :


Le palais royal était défendu par un régiment de Gardes suisses et par 200 gentilshommes en armes.


Du fait de l’absence dans le château du colonel Louis-Auguste d’Affry, colonel du régiment des Gardes suisses, qui reste à son domicile toute la journée étant malade, le major Karl Josef von Bachmann prend le commandement du régiment des Gardes suisses.


Voyant la foule qui menace d’envahir les Tuileries, il propose au roi de l’accompagner à l’Assemblée nationale, qui siège à côté. Aussi, traversant le jardin des Tuileries, il accompagne Louis XVI et sa famille jusque dans la loge du greffier de l’Assemblée nationale, où la famille royale reste toute la journée.


La foule envahit la cour du château et cherche à gagner les étages supérieurs. Revenu dans le château, Karl Josef von Bachmann demande un ordre précis du roi, et cet ordre ne venant pas, il organise la défense des Gardes suisses qui font face à l’envahissement des émeutiers.

Certains assaillants avancent amicalement, et les Gardes suisses jettent quelques cartouches à la fenêtre en gage de paix. Cependant, le feu est ouvert, sans que l’on sache de quel côté le coup est parti en premier, ni s’il a été intentionnel.


La Garde suisse, régiment discipliné et professionnel ayant une tradition de service de la monarchie française (en vertu de traités anciens dénommés « Capitulations »), a d’abord l’avantage, mais est largement dépassée en nombre par les forces adverses, soutenues par des canons. Progressant depuis la cour faisant face au Palais, les Suisses sont pris sur le flanc depuis la galerie du Louvre et se replient à l’entrée principale du Palais.


La Garde nationale des insurgés se rallie et retourne à l’attaque. Le roi avait envoyé une note (préservée à ce jour) ordonnant aux Suisses de cesser le feu et de se retirer à leur Caserne Charras de Courbevoie. Il semble que son intention était d’épargner d’ultérieures effusions de sang, mais les officiers des Suisses aux commandes jugèrent inutile un tel ordre au milieu d’une bataille lourde et n’obtempérèrent pas immédiatement à la réception de l’ordre.


Cependant, la position de la Garde devient de plus en plus difficile à tenir, leurs munitions diminuant tandis que les pertes augmentent. La note du roi est alors exécutée et l’on ordonne aux défenseurs de se désengager. Le corps principal des Gardes suisses bat en retraite à travers le Palais et se retire à travers les jardins à l’arrière de l’édifice. À ce moment-là, ils sont dépassés en nombre, près de la fontaine centrale, morcelés en petits groupes et taillés en pièces.


Les Gardes suisses restés dans le Palais sont pourchassés et tués, de même qu’un certain nombre de domestiques et courtisans ne pouvant se mêler à la foule. Des actes d’anthropophagie seraient commis lors du massacre des gardes suisses et du personnel du palais. Le roi sacrifie les Suisses en leur ordonnant de rendre les armes en plein combat.


Des 950 Gardes suisses présents aux Tuileries, environ 300 sont tués au combat ou massacrés en tentant de se rendre aux attaquants après avoir reçu l’ordre du roi de rendre les armes en plein combat, furieux à cause des coups de feu tirés sur la foule, qu’ils mettent sur le compte des Gardes. Environ 60 sont faits prisonniers à l’Hôtel de Ville et sont massacrés là-bas.


D’autres meurent en prison des suites de leurs blessures, les officiers et sous-officiers seront tués durant les massacres de Septembre qui s’ensuivent, dont Karl Josef von Bachmann, le commandant de la garde lors de la prise du palais des Tuileries le 10 août, guillotiné. Une centaine de Gardes aurait survécu.


Les gentilshommes en armes, dénombrés à environ 200, passèrent inaperçus en habits civils et furent pour la plupart capables de s’échapper lors de la confusion.


Quelques jours plus tard, le 21 septembre 1792, la Convention abolit officiellement la monarchie.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_du_10_ao%C3%BBt_1792


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