La révolution, c’était mieux avant.
10 août 1792 : les sans-culottes
attaquent le palais des Tuileries et détruisent la monarchie.
1er mai 2018 : les black blocs
attaquent trente-et-un commerces et détruisent six voitures.
Pas photo.
Relisons la journée du 10 août 1792,
l’attaque du palais des Tuileries :
Le palais royal était défendu par un
régiment de Gardes suisses et par 200 gentilshommes en armes.
Du fait de l’absence dans le château
du colonel Louis-Auguste d’Affry, colonel du régiment des Gardes
suisses, qui reste à son domicile toute la journée étant malade,
le major Karl Josef von Bachmann prend le commandement du régiment
des Gardes suisses.
Voyant la foule qui menace d’envahir
les Tuileries, il propose au roi de l’accompagner à l’Assemblée
nationale, qui siège à côté. Aussi, traversant le jardin des
Tuileries, il accompagne Louis XVI et sa famille jusque dans la loge
du greffier de l’Assemblée nationale, où la famille royale reste
toute la journée.
La foule envahit la cour du château et
cherche à gagner les étages supérieurs. Revenu dans le château,
Karl Josef von Bachmann demande un ordre précis du roi, et cet ordre
ne venant pas, il organise la défense des Gardes suisses qui font
face à l’envahissement des émeutiers.
Certains assaillants avancent
amicalement, et les Gardes suisses jettent quelques cartouches à la
fenêtre en gage de paix. Cependant, le feu est ouvert, sans que l’on
sache de quel côté le coup est parti en premier, ni s’il a été
intentionnel.
La Garde
suisse, régiment discipliné et professionnel ayant une tradition de
service de la monarchie française (en vertu de traités anciens
dénommés « Capitulations »), a d’abord l’avantage, mais est
largement dépassée en nombre par les forces adverses, soutenues par
des canons. Progressant depuis la cour faisant face au Palais, les
Suisses sont pris sur le flanc depuis la galerie du Louvre et se
replient à l’entrée principale du Palais.
La Garde
nationale des insurgés se rallie et retourne à l’attaque. Le roi
avait envoyé une note (préservée à ce jour) ordonnant aux Suisses
de cesser le feu et de se retirer à leur Caserne Charras de
Courbevoie. Il semble que son intention était d’épargner
d’ultérieures effusions de sang, mais les officiers des Suisses aux
commandes jugèrent inutile un tel ordre au milieu d’une bataille
lourde et n’obtempérèrent pas immédiatement à la réception de
l’ordre.
Cependant, la position de la Garde
devient de plus en plus difficile à tenir, leurs munitions diminuant
tandis que les pertes augmentent. La note du roi est alors exécutée
et l’on ordonne aux défenseurs de se désengager. Le corps principal
des Gardes suisses bat en retraite à travers le Palais et se retire
à travers les jardins à l’arrière de l’édifice. À ce moment-là,
ils sont dépassés en nombre, près de la fontaine centrale,
morcelés en petits groupes et taillés en pièces.
Les Gardes
suisses restés dans le Palais sont pourchassés et tués, de même
qu’un certain nombre de domestiques et courtisans ne pouvant se mêler
à la foule. Des actes d’anthropophagie seraient commis lors du
massacre des gardes suisses et du personnel du palais. Le roi
sacrifie les Suisses en leur ordonnant de rendre les armes en plein
combat.
Des 950 Gardes suisses présents aux
Tuileries, environ 300 sont tués au combat ou massacrés en tentant
de se rendre aux attaquants après avoir reçu l’ordre du roi de
rendre les armes en plein combat, furieux à cause des coups de feu
tirés sur la foule, qu’ils mettent sur le compte des Gardes. Environ
60 sont faits prisonniers à l’Hôtel de Ville et sont massacrés
là-bas.
D’autres meurent en prison des suites
de leurs blessures, les officiers et sous-officiers seront tués
durant les massacres de Septembre qui s’ensuivent, dont Karl Josef
von Bachmann, le commandant de la garde lors de la prise du palais
des Tuileries le 10 août, guillotiné. Une centaine de Gardes aurait
survécu.
Les gentilshommes en armes, dénombrés
à environ 200, passèrent inaperçus en habits civils et furent pour
la plupart capables de s’échapper lors de la confusion.
Quelques jours plus tard, le 21
septembre 1792, la Convention abolit officiellement la monarchie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Journ%C3%A9e_du_10_ao%C3%BBt_1792