"Prenons le cas d’un smicard qui roule dans une voiture d’occasion pourrie (car il ne peut pas s’acheter une autre), qui vit dans un endroit où les services de transport en commun sont déplorables, voire inexistants, qui est logé dans un immeuble construit dans les années 60/70/80 (donc, il ne peut pas s’offrir le luxe – car c’est un luxe ! - de faire des travaux de rénovation thermique malgré les aides - qui existent, oui, mais sont-elles suffisantes ?) et qui ne mange pas bio, car le bio c’est inabordable pour un smicard. Dites-moi honnêtement : qu’est-ce qu’il peut faire pour protéger la planète ?«
Tout dépend des priorités qu’on se fixe, et probablement du sens critique qu’on a pu développer par son éducation. Je touche personnellement un minimum d’allocations et vit non pas dans un HLM, mais un très petit chalet (surface inférieure ou équivalente à un F1) dans une ancienne zone de loisirs perdue dans les campagnes wallonnes et devenue au fil de la »crise« zone d’habitat permanent pour moins nantis de mon espèce.
Je n’ai certes pas pas plus les moyens d’optimiser ma consommation d’énergie (chauffage électrique), de recourir aux transports en commun (quatre bus par jour) ou m’offrir une voiture neuve (et donc moins polluante), mais il me reste toujours le loisir d’optimiser mes déplacements et de baisser le chauffage. Quant à mon alimentation, elle est prioritairement locale et bio : s’il existe bel et bien un segment du marché » bio« destiné aux bobos, l’offre de produits »bios« est loin de s’y limiter, et la différence de prix au poids entre produits bio et filières classiques s’estompe largement dès que l’on tient compte de la différence en volume d’eau et du fait que la qualité nutritive du produit »bio« ou naturel permet au final d’être rassasié avec une moindre quantité. (Je ne sais plus qui disait qu’ »on est ce qu’on mange« !)
Autant je gerbe les bobos et cette culpabilisation constante qui leur tient lieu de »bonne conscience« et, quoique végétarien depuis 8 ans, ne me permets ni de juger des choix de mes contemporains, ni de leur prêcher la bonne parole - qu’elle soit alimentaire ou autre -, autant malgré un budget très serré, j’arrive personnellement à nouer les deux bouts en restant autant que possible en accord avec mes propres valeurs et principes, soit en réduisant au maximum mes déchets et en évitant de laisser empoisonner encore un peu plus la terre sous prétexte de me nourrir à prix raboté.
Voilà, çà vaut ce que çà vaut, mais c’est mon expérience du truc ! Et je me refuse à cette vaine connerie »bien-pensante" consistant à en conclure que tout le monde devrait faire pareil !
En vous présentant mes cordiales salutations !
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