On doit reconnaître à Moderatus le talent de savoir choisir ses sujets.

N’ayant pas le goût de pourchasser les voleurs de haut rang qui rançonnent l’état d’une manière professionnelle et dans l’impunité la plus totale, d’ailleurs il considère sans doute que c’est dans la norme des choses, que cela fait partie de notre identité et se situe bien dans la tradition française déjà dénoncée par le bon Jean de La Fontaine ( selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous feront blancs ou noirs ) .
Lui, il préfère manifestement s’offusquer à grands renfort d’indignations surjouées sur le cas de Théo, ce jeune homme en délicatesse avec la Justice pour des fraudes à la Sécurité Sociale et qui a eu le front de ne pas accepter malgré son pedigree d’être violenté par la police.

Certes techniquement il n’a pas été violé, le geste du policier n’était d’ailleurs pas produit à ce dessein mais il a subi des blessures au sphincter qui sont de toute manière la marque d’une violence extrême.

Il a peut-être résisté aux injonctions pour peu qu’il y en ait eu mais seul contre 4 à moins d’être un surhomme il ne pouvait opposer que sa force d’inertie.
La tabassage était donc superflu sauf à considérer que cela fait partie des méthodes de police.

Le fait qu’il soit lui-même issu ( et complice actif ) d’une famille d’escrocs à la petite semaine qui ont exploité – maladroitement puisqu’ils ont été démasqués - des failles avérées de la législation ne justifie en rien que l’on tente d’amoindrir la réalité du traitement subi.

Tout le monde ne peut pas bénéficier des conseils éclairés de fiscalistes brevetés pour détourner des dizaines de millions d’Euros sans encourir le moindre risque et en étant reçu dans tous les cénacles avec les honneurs dus à cette sagacité de grand rapport.

Certains se font même réélire en dépit de leurs énormes casseroles par des citoyens attendris par leurs petites misères mais aussi parmi les plus virulents à dénoncer les Théo qui leur empoisonnent la vie avec leurs misérables petites combines.