Contrairement à vous, j’ai connu le « règne » du Général, et l’athmosphère qui prédominait alors était plutôt contrainte, écrasée sous le poids de la Religion, d’une certaine morale, et d’une hiérarchie sociale rigide.
Si le poids de l’Eglise a volé en éclats, les deux autres aspects ont simplement changé de forme ;
La morale s’est muée en une sorte de syncrétisme mollasson où la dégoulinance du politiquement correct le dispute à un hédonisme mal assumé (le « Faiseur » Cohn-Bendit en est le porte étendard le plus médiatique, et adulé de ceux-ci, qui plus est !)
La hiérarchie sociale s’est encore durcie, bloquant davantage les petits, même méritants, dans leur classe d’origine, voire pratiquant le descenseur social pour ceux des classes moyennes...
Mais nous avions l’Espoir, celui d’un avenir plus facile, moins verrouillé par les contraintes du travail, celui d’une société où les plus costauds tendraient aux autres une main secourable pour les aider à grimper sur le bateau...
Et puis le Général, mégalomane, certes, mais patriote comme pas un, habité, rassembleur, fier, orgueilleux, mais malgré tout clairvoyant, honnête et droit !
Pas une de ces petites tapettes à talonnettes, pas un mollasson ravi de la crèche spécialiste des commémorations béates sous pluie battante, pas un caniche à son pépère (banquier)...
Un chêne, pas un gland !