On assiste à la volonté de mise à mort non seulement du français mais de la plupart des langues du monde. Responsable : l’impérialisme étazunien qui sévit à tous les niveaux : industriel, commercial, militaire mais aussi et surtout culturel. On nous abreuve jusqu’à l’écœurement de sous-merdes des séries télévisées étazuniennes, qui – largement amorties au USA - arrivent par plein cargo à prix cassés, ruinant ainsi la création française qui n’existerait plus sans les subventions gouvernementales. On nous emmerde jusqu’à en dégueuler de ces collections de bruits abrutissantes que les programmateurs déversent à pleins seaux dans nos pauvres oreilles et qu’ils ont le culot d’appeler « musique ». Même les chanteurs français beuglent maintenant dans cette langue et…sont récompensés par des « victoires de la musique ». Les boutiques se croient obligées de se donner des noms anglais. Il y a plus de mots anglais sur les murs qu’il y avait de mots allemands pendant l’occupation !
Ce rapport n’est qu’une malfaisance de plus du lobby (pardon, du groupe de pression) des collabos pro anglo-saxon. Rappelez-vous la loi Fioraso, les propos d’Allègre, etc. Car il s’agit bien là d’impérialisme. Une langue, ce n’est pas rien. Son expansion entraîne avec elle toute une culture, un mode de vie, de société. Accepter le remplacement de sa langue maternelle, et donc de ses racines, au profit d’une langue étrangère conquérante n’est rien d’autre qu’une abdication.
En 1961, le British Concil, institution gouvernementale chargée d’établir des relations culturelles entre le Royaume-Uni et d’autres pays, s’est tenu à Cambridge pour une réunion anglo-américaine. Outre les rapports officiels ayant émergé de cette réunion, affirmant que l’anglais devait se développer partout dans le monde dans le but « d’aider au développement économique des autres pays », une note issue d’un rapport confidentiel révèle les dessous de l’affaire avec notamment cette phrase : « L’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde : chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale. » On ne saurait être plus clair.
On pourrait également citer le rapport de la CIA en 1997, avertissant de l’urgence d’imposer l’anglais comme langue unique internationale avant que « des réactions vraiment hostiles et nombreuses qui apparaissent et se développent partout contre les États-Unis, leur politique et l’américanisation de la planète. »
Sans parler de la prédominance progressive de la langue anglaise au sein des textes officiels de l’Union Européenne. Entre 1986 et 2008, le pourcentage de textes primaires de la Commission européenne rédigés en anglais est passé de 26 à 73% au détriment des autres langues. Une généralisation, que l’on peut également constater à l’ONU, qui crée une discrimination linguistique indéniable.
Ainsi, devant cet état de fait, comment devons-nous réagir face à la multiplication des études plaçant la France en véritable cancre des cours d’anglais obligatoires ? Faut-il en pleurer et, à l’image des Sud-Coréens, se faire retirer le petit bout de peau sous la langue pour parvenir à mieux prononcer la langue de Shakespeare ? Ou fait-il, au contraire, s’en féliciter ?
Aussi corrompues et soumises soient nos élites, les Français, en plus de se montrer réticent à l’hégémonie culturo-linguistique anglo-saxonne, s’avèrent être de redoutables défenseurs de la préservation de la langue française (loi Toubon bien que sérieusement bousculée, renforcement de la francophonie…).
Oui, nous sommes des billes en anglais, des cancres, des ratés ; mais comme dirait un certain Cambronne : Merde !
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