Je suis déçu ! Les racines françaises qui m’intéressent le plus ne semblent même pas évoquées, ni dans l’article,ni dans les commentaires.
Je veux parler des origines rurales qui ont généré les concepts de liberté, d’égalité, de fraternité et surtout d’une démocratie qui n’est pas l’abandon par le vote de son propre pouvoir de décision à un chef. Au départ les élus n’avaient que des mandats impératifs précaires.
Pourquoi ? Qu’y avait-il avant le christianisme ? Qu’est-ce qui a perduré ensuite ?
D’abord les dates des fêtes religieuses sont, pour la plupart, des dates de fêtes païennes. Surtout, il y avait des traditions de travail en commun, de fêtes parfois et de solidarités intergénérationnelles indispensables. Il y avait les journées de corvées. Celles que l’on devait au château et celles que l’on organisait pour la communauté.
Les communes ont précédé les paroisses. Elles résultaient de juxtapositions de solidarités familiales dont Jules César évoque une nature matriarcale, au moins nostalgique. Les solidarités, issues de longues traditions et des nécessités s’organisaient en « autogestion » si je puis dire... Les veillées, par exemple, qui permettaient d’économiser le bois de chauffage en entretenant qu’un feu pour plusieurs familles n’étaient pas décidées par un chef, encore moins par un curé, et bien d’autres solidarités à l’avenant.
N’est-ce pas cette tradition rurale d’agir de sa propre initiative qui s’est opposée à l’autorité des industriels et des curés pendant la commune de Paris lorsque le peuple a refusé la défaite que les aristocrates, les ecclésiastiques et autres financiers avaient négociée avec Bismarck ?
N’est-ce pas cette tradition de décider pour soi-même que l’on trouvait dans les MIR à l’Est ?
N’est-ce pas, lors de la révolution précédant la guerre civile, ce qui a fait dire aux anarchistes espagnols qui avaient mis en place l’arnarcho-communisme que c’était facile à faire comprendre aux illettrés car c’était la théorisation et la remise en place de coutumes qui avaient eu cours pendant des siècles ?
Évidemment aujourd’hui c’est plus facile de croire au père Noël et de tout déléguer à un chef que l’on peut idéaliser, surtout s’il n’est pas élu, ou dire qu’il est désigné par dieu mais mal entouré, ou que l’on peut critiquer à l’envi surtout s’il est moins présent qu’une communauté rurale, pesante, engoncée dans ses traditions, à qui l’on ne pourra parler qu’après avoir acquis l’âge et la notoriété.
Fédérer les intelligences locales ? Ben on n’est pas rendu mais nous pouvons essayer.
Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page
Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.
Agoravox utilise les technologies du logiciel libre : SPIP, Apache, Ubuntu, PHP, MySQL, CKEditor.
Site hébergé par la Fondation Agoravox
A propos / Contact / Mentions légales / Cookies et données personnelles / Charte de modération