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Alren Alren 27 octobre 2018 12:50

Évidemment vous êtes ci-dessus la cible des réacs de tous poils qui, vous le remarquerez, ne propose aucune solution et pour cause, le problème est trop complexe pour eux !

Je partage votre point de vue que la médiocre qualité de l’enseignement dans les établissements défavorisés, médiocrité qui n’est pas essentiellement due aux enseignants qui sont trop souvent inexpérimentés, mais également aux classes à effectifs trop nombreux et manquant de moyens,

sert les intérêts des privilégiés de la fortune et de la culture en limitant la concurrence venue des classes populaires.

C’est aussi stupide à long terme que l’attitude des adversaires de l’école Jules Ferry. car l’évolution de la société aura pour effet de diminuer les emplois peu qualifiés pour créer toujours plus d’emploi très qualifiés et que le manque de personnel pourrait amener les compétents à demander un plus haut salaire, ayant le choix entre plusieurs entreprises.

L’animal humain a beau être fondamentalement sociable, les classes de trente élèves ne conviennent pas en renforçant un climat d’anonymat : l’élève, comme tout être humain, a besoin de sentir une relation individualisée avec l’enseignant comme avec toute personne qu’il fréquente régulièrement.

Trente élèves ou plus par classe c’est trop pour cela d’autant plus que l’enseignant manque de charisme et de générosité. Les enseignants chahutés sont les plus froides ou les plus introverties.

Cette introversion, forme aussi de timidité, est le plus souvent le fait de femmes que d’hommes. De ce point de vue la féminisation excessive de l’enseignement dû au fait de salaires insuffisants au regard de la difficulté du métier est une mauvaise chose.

Ce besoin d’une relation particulière avec l’enseignant se manifeste aussi avec des étudiants d’université ! Les grands amphis sont responsables en partie de l’abandon des études de nombreux étudiants en première année dont le surmoi est faible.

Heureusement, il y a les travaux pratiques et les travaux dirigés pour qu’un dialogue s’établisse et qu’une atmosphère plus « familiale » s’installe.

On nous donne souvent pour flétrir la France, l’exemple de pays étrangers. copions donc la Finlande qui obtient d’excellents résultats sans les brimades qui ont cours en Asie laquelle dresse des singes savants, et limitons les effectifs des classes à quinze élèves au maximum.

Si nous doublons les salaires des professeurs qui accepteront de travailler dans les zones difficiles, on verra des hommes d’expériences être candidats, non pas seulement pour l’argent mais pour l’accroissement de considération concomitante qui sera évidente et leur donnera la sensation d’une grande utilité sociale.

D’autre part il faut des moyens à la mesure de la richesse de la cinq-sixième puissance du monde avec soixante-sept millions d’habitants.

Toutes les classes devraient être équipées à la place de l’archaïque tableau noir et de la craie, d’un écran géant ou viendrait s’inscrire le cours que le professeur a préparé chez lui.

Un cours d’histoire ou de géographie, ou de SVT aurait un tout autre intérêt soutenu par des images ou même des séquences animées que la parole « nue » du professeur.

Ce serait comme un documentaire télé avec en sus la possibilité de poser des questions.

Même les mathématiques, la géométrie en particulier, seraient plus captivantes, si le professeur est pédagogue, bien entendu.

L’avantage pour lui serait qu’il ne tournerait pas le dos à ses élèves à se fatiguer à écrire bras en l’air sur un tableau.

L’avantage pour les élèves serait qu’eux non plus n’auraient pas à copier le tableau mais recevraient soit un texte imprimé soit le cours sur des clés USB.

En faveur des établissements scolaires, les frais de droits d’auteur seraient pris en charge par les collectivités. Beaucoup d’enseignants bénévoles fourniraient à leurs collègues des documents sur internet.

Mais bien entendu, on ne peut se dissimuler que certains cerveaux souffrent du simple fait qu’on leur impose une effort permanent d’apprentissage abstrait.

Et que ces élèves-là n’ont rien à faire dans des établissements d’enseignement. Et que l’ennui et la souffrance qu’ils ressentent se traduit pas du chahut. je ne vois pas pour cela, d’autres solutions que l’exclusion définitive s’ils ont atteint les seize ans de la fin des études obligatoires.


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