Voilà un article qui ne ressemble pas à ces billets faits de deux ou trois phrases bancales, qu’on trouve parfois ici. Enormément de références, qu’il faut être grand cinéphile pour suivre. J’en connais tout de même à peu près la moitié, venus des plus grands réalisateurs. Quand un film est superbe, comme les sept samouraïs, il est très difficile de faire mieux. Mais l’intention du réalisateur était sans doute de profiter de la qualité du scénario pour faire des entrées, en le replaçant dans le décor western qui dans les années 60 vous garantissait déjà un succès.
Ce que j’aime bien dans les remake, c’est qu’il vous amène à faire œuvre critique, à comparer les scènes, la réalisation. Je me suis amusé à regarder « cent dollars pour un shériff » d’Hattaway, avec John Wayne, datant de 69, avec son remake fait par les frères Coen « True Gritt »...Il y a cette merveilleuse scène où cette gamine passe seule le fleuve, sur son cheval, pour rejoindre les deux cow boys, partis venger son père. La prise des frères Coen est encore plus émouvante après avoir vu le film d’Hattaway. Là, elle n’est pas assise en selle, mais lutte contre le courant impétueux, au bord de la noyade. Toute l’énergie de cette teenager est déjà la, en même temps que l’âpreté de ce film noir, cruel, et étonnant. Mais les frères Coen sont des spécialistes du remake. C’est même un délice de voir leurs adaptations quand on connait les originaux, souvent situés des années 50 et 60. « ’The barber » est un parchwork à lui tout seul, où les connaisseurs reconnaitront des scènes inspirés par « la nuit du chasseur », « d’’assurance sur la mort », et de au moins trois ou quatre autres classiques. « Ladykillers » est une parodie fine de celui d’Alexander Mackendrickx datant des années 50...Dans « le grand saut », on peut trouver des références à « Brazil »et à toute la filmographie de frank kapra.