Sujet délicat : on manipule des morts.
Dans le monde entier, des fonctionnaires mettent en face du
coût d’une vie (plus ou moins corrélé au PIB) des actions de santé publique ou
autres à mettre en place, ou pas si le ratio coût/avantage ne le justifie pas.
L’émotionnel ne suffit pas.
Imposer une limitation à 60 km/h sur les routes épargnerait certainement
la vie de centaines de personnes chaque année. Ceux qui s’opposeraient au 60 km
seraient-ils des assassins ? Cette question démontre par l’absurde que le
terrorisme victimaire a des limites. L’auteur y cède un peu trop.
Ceci dit, je suis favorable à un test sur deux ans sans
retour en arrière dans l’immédiat, comme le propose C.Got. Si l’économie de
vies est de 100 ou 200, c’est-à-dire assez faible en regard de toutes les variables qui interviennent dans ce bilan, il ne serait pas déraisonnable de se poser la
question d’un retour au 90. Car le 80 a un coût pour l’automobiliste et la
société, malgré ce qu’en disent les propagandistes du 80. Une certitude :
le pouvoir ne reviendra pas sur le 80 si les résultats de 2020 sont meilleurs que 2017, ne serait-ce que de quelques vies. Aucun politique ne prendra le risque de subir le
terrorisme victimaire.
Une question : pourquoi les territoires d’outre mer
sont sortis des statistiques ? Pourquoi le Premier Ministre se permet de
parler de la France (sans les territoires) ? Est-ce parce-qu’en
incorporant ces territoires, l’années 2013 deviendrait meilleure que 2018 ?