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frederic9 (---.---.232.32) 26 mars 2007 19:21

Il n’y a pas de nation « iranienne ».

Il n’y a qu’un pays : « l’Iran », dont le nom signifie en Farsi : « le pays des Aryens », un nom qui fait référence à l’origine ethno-linguistique de la composante Perse de la population de l’Iran actuel.

Les Perses sont en effet des Indo-Européens, comme les Latins, les Grecs, les Germains, les Slaves, les Arméniens, la quasi totalité des Pakistanais, des Népalais, et des habitants de l’Inde du Nord.

Toutefois, les Perses ne représentent que 50% de la population de l’Iran, le reste de la population de ce pays appartient à des groupes ethno-linguistiques très différents : Des Arabes (Sémites), des Kurdes (qui sont également des Indo-Européens qui ne veulent pas être confondus avec les Perses), et surtout des Azéris et des Turkmènes, qui sont des Turcs.

Ily a autant de différences entre un Français et un Turc, qu’entre un Perse et un Azéri. Il y plus de similitudes entre un Turc et un Azéri, qu’entre un Perse et un Azéri.

Les Azéris sont un peuple à part entière, qui dispose d’un Etat national (l’Azerbaïdjan) qui abrite 8 millions d’Azéris. Et il y a 30 millions (au bas mot) d’Azéris en Iran !!!!

Pourquoi ? Parce que les Russes (anciens suzerains de l’Azerbaïdjan) ont traçé la frontière entre l’Azerbaïdjan et la Perse de telle sorte que la Turquie et l’Azerbaïdjan ne soient pas des pays limitrophes.

Bref, la frontière a été tracée pour empêcher la constitution d’un ensemble turcique continu sur le plan géographique qui aurait compris, d’ Ouest en Est :

la Turquie, l’Azerbaïdjan, le Turkmenistan, le Kazakhstan , l’Uzbekistan, la Mongolie

Donc, pour briser la continuité entre la Turquie, d’une part, et les anciennes colonies russes d’Asie Centrale, d’autre part.

Les frontières actuelles de l’Iran sont le résultat de la politique colonialiste et expansionniste de l’Empire des Tsars en Asie Centrale, au 18 ème et 19 ème siècle.

Après la disparition de la puissance soviétique en Asie Centrale, qui a suivi la chute du mur de Berlin, et à la suite de l’accession à l’indépendance des anciennes colonies russes d’Asie Centrale, les liens entre la Turquie et les autres pays turciques se renforcent tous les jours davantage.

Voilà pourquoi l’Iran, qui a perdu son allié russe, cherche aujourd’hui à acquérir l’arme nucléaire.


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