Toute communication est destinée par nature à livrer une information de nature à exercer une influence sur celui qui se la farcit depuis maman ( « Tu vas t’en prendre une si tu continues ! » ) jusqu’aux choix éditoriaux et au traitement qui en est fait d’un organe de presse. C’est de fait un rapport concerté entre celui qui essaye de donner ( Une baffe, une info, une image ) et celui qui se la déguste ( Oh ! Putain ! Viens voir la télé ! Viiiiiite ! ... ) de gré ( Je voudrais « La Pravda, s’il vous plaît ») ou de force (« Oui, patron, c’est une EXCELLENTE idée de bosser ce soir. En plus, ça tombe super bien, j’avais vraiment pas envie d’aller me coucher » ) Evidemment, en matière d’informations plus précisément, la « Pureté » relative de cette communication supposée sans « Feedback » ( Tu peux toujours téléphoner à Poivre, il le vit bien ) est farcie d’une chiée « d’interférences » tant du point de vue du « Communiquant » ( Economiques, commerciales, politiques, opportunistes ( Ca va « vendre », ça, coco ...) humaines ( J’en n’ai rien à secouer de ce « Sujet » : on fait l’impasse, point, barre ! ) ou pratique ( Les sujets sabrés d’un « 20 Heure » au gré du timing ) que du « Communiqué » ( « Ca veut dire QUOI « J’ai mis le journal dans la caisse du chat !!! ??? » ) Il faut se rappeler en outre qu’une information « brute » est nécessairement traitée par une chaîne d’êtres quasi humains ( Le photographe, le « dépêchiste », le secrétaire de rédac, le présentateur, le maquettiste, le journaliste etc. ) qui, chacun, éclaire ou assombrit l’info au gré du coup qu’il a tiré ou de la rage de dents qui lui ronge la prémolaire pour n’évoquer que des influences les plus anodines Comme dans tout rapport humain, il serait donc à cet égard illusoire de chercher une sorte « D’objectivité 100% pur fruit » dans une information qu’elle quand fût la source. Au plus essayons-nous d’établir une « Lisibilité » entre un communiquant qui, à l’idéal aurait clairement définit ses choix, ses impératifs et ses positions en guise de préambule, et un communiqué recevant un ensemble d’informations depuis une source délibérément choisie en fonction de la croisée entre ses propres aspirations et disponibilités et les prédispositions énoncées ci-dessus, c’est beau ce que je cause bien, maman, viens voir. Dans l’absolu, nous n’y parviendront jamais tout à fait, ni sur le net, ni ou le diable voudra. Pourquoi ? Parce que c’est avec sa propre tronche, avec sa pensée, que l’on nuance, que l’on recoupe, que l’on analyse, que l’on acquiert ou que l’on rejette une info. C’est cette pensée qui est l’ultime censeur de tout ce que nous recevons. Ce qui signifie en d’autres termes que le meilleur garant d’une information objective est l’éveil à la curiosité dévorante, elle-même moteur de la soif de connaissances sans laquelle ne saurait se développer l’esprit critique, qui reste et restera en définitive le meilleur et même le SEUL garant de l’information démocratique.
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