Pour la permière fois aujourd’hui, Bernanke a montré des signes de fébrilité devant le congrès.
Son parti-pris de sérénité ne tient plus la route devant les chiffres, et il en est conscient.
5 années de taux artificiellement bas, sous l’impulsion de Greenspan, n’ont amené qu’une croissance léthargique, et la formation d’une bulle financière et immobilière.
Les pressions inflationnistes, jusqu’ici masquées par l’importation à bas prix de produits asiatiques, retiennent maintenant l’attention des investisseurs.
Les dégâts sociaux et industriels de la mondialisation deviennent chaque jours plus visibles.
Un début d’éclatement du système de crédit immobilier casse un mouvement boursier haussier datant de quatre années.
Les prévisions s’étalent d’une croissance très modérée(Bernanke) à un début de récession.
Les déficits commerciaux s’ajoutent mois après mois, à coups de milliards de dollars, amenant une dette abyssale. Sans perspective de remède.
Les systèmes éducatifs et de protection sociale sont dans un état désespéré, et préoccupent républicains et démocrates.
Certes, la bulle financière, sans précédent dans l’histoire, pourrait soutenir l’économie.
Mais ses détenteurs suivent une logique de profit, même au détriment de la survie planétaire.
Si l’Europe connait des difficultés, l’USA est clairement en train de dérailler, d’où le recours aux bruits de bottes.