Caniculi canicula
Quoi de mieux, en cette fin de canicule, que de rester cloitré au frais (soit 25°) et de se mettre devant son ordinateur à la recherche d’informations sur le sujet, c’est à dire de ne pas se contenter uniquement des médias !
Voilà ce que
l’on pouvait lire dans un journal anglais, le Ampshire Advertiser from
Southampton, le 17 juillet....1852 ! Vous pouvez trouver le fac simulé
sur internet.
" En 1132 en Alsace les sources se
tarirent et les ruisseaux s’asséchèrent. Le Rhin pouvait être traversé à pied.
En 1152 la chaleur était si intense que l’on pouvait faire cuire des œufs dans
le sable. En 1160, à la bataille de Bela (en Hongrie), un grand nombre de
soldats moururent en raison de la chaleur excessive. En 1276 et 1277, en France, la récolte d’avoine et de seigle fut totalement
détruite par la chaleur. En 1303 et 1304 la Seine, la Loire, le Rhin et le
Danube pouvaient être traversés à pied. En 1393 et 1394 un grand nombre
d’animaux tombèrent morts et les récoltes anéanties en raison de la chaleur.
En 1440 la chaleur fut excessive. En
1538, 1539, 1540 et 1541 les rivières européennes étaient littéralement
asséchées. En 1556 il y eut une sécheresse généralisée dans toute l’Europe. En
1615 et 1616 la canicule s’abattit sur la France, l’Italie et les Pays-Bas. En
1646 il y eut en Europe 56 jours consécutifs de grandes chaleurs. En 1676 des
canicules à nouveau. Les mêmes évènements se reproduisirent au XVIIIe siècle.
En 1718 il n’y eut aucune pluie entre les mois d’avril et octobre . Les
récoltes furent brûlées, les rivières asséchées et les théâtres fermés à Paris
par ordre du Préfet de police en raison des températures excessives. Le
thermomètre enregistra 36 degrés Réaumur ( 45 degrés C) à Paris. Dans les jardins de la
banlieue arrosés les arbres fruitiers fleurirent deux fois pendant la saison.
En 1723 et 1724 les températures étaient
extrêmes. En 1746 l’été fut particulièrement chaud et sec et les récoltes
furent littéralement calcinées. Pendant plusieurs mois il n’y eut aucune pluie.
En 1748, 1754, 1760, 1767, 1778 et 1788 les chaleurs d’été furent excessives.
En 1811, l’année de la comète, l’été fut très chaud et le vin très bon y
compris à Suresnes. En 1818 les théâtres parisiens restèrent fermés pendant un
mois en raison des chaleurs excessives, la chaleur avait atteint 35 degrés C.
En 1830, alors que des combats avaient lieu, le thermomètre afficha des
températures de 36 degrés C les 27, 28 et 29 juillet. En 1832, lors de
l’insurrection du 6 juin, le thermomètre releva une température de 35 degrés.
En 1835 la Seine était presque à sec. En 1850, au mois de juin, au cours de la
seconde épidémie de choléra de l’année le thermomètre afficha 34 degrés".
Il s’agit bien d’un extrait de journal
de 1852 et non pas de je ne sais quel site complotiste.
Je vous mets en pièce jointe l’interview
de l’historien Emmanuel Le Roy Ladurie, parue dans Libération lors de la
canicule de 2003, (et rediffusé en août 2018) au sujet de celle de 1718 qui
aurait fait 700 000 morts ! Libération précise que son livre "Histoire du
climat depuis l’an mil" (Flammarion 1967) reste la référence en la
matière, ce qui est plutôt un bon point de la part de ce journal qui ne porte
pas vraiment les climato-réalistes dans son cœur... Édité en 1967, à une époque
où on ne parlait pas encore de réchauffement climatique, l’éminent auteur de ce
livre ne peut pas être accusé de vouloir prendre le contre-pied de la tendance
d’aujourd’hui. Vous pouvez le trouver sur internet pour 9 €. A ce prix là, il
ne faut pas se priver de s’instruire.
Libération, serait donc devenu complice
des climato-réalistes, ceux qui osent rappeler l’importance des cycles naturels
sans accuser uniquement le CO2, gaz à effet de serre partiellement d’origine
anthropique ? Ceux qui font remarquer qu’à une époque où il n’y avait pas
encore le moindre soupçon de début de révolution industrielle (avec son CO2,
gaz vital, que l’on nous présente pourtant comme un polluant), il y avait déjà
eu de très nombreuses vagues de chaleurs extrêmes ainsi que des sècheresses
catastrophiques, entrainant des centaines de milliers de morts...
Je ne comprends plus rien au sujet de la
relation CO2/températures qu’on nous assène pourtant comme étant un dogme
indiscutable, et vous ?
C’est vrai que nous vivons une très
forte et inhabituelle canicule, mais à l’évidence il n’y a rien de nouveau sous
le soleil !
PS : amusez-vous à taper
« sècheresse 1718 » sur Google et vous en saurez beaucoup plus. A moins
que vous ne vouliez rester sur la certitude que la canicule actuelle est un
phénomène exceptionnel qui n’a encore jamais eu d’antécédents, car provoqué par
l’activité humaine.
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