Franchement, je suis bien en peine de pouvoir dire où se portent les votes des indécis. J’aimerais pouvoir vous croire, mais...
J’hésite souvent entre deux raisonnements. A propos de Le pen, je me tiens ce double raisonnement :
- Soit Nicolas Sarkozy a vraiment capté une part de son électorat, et dans ce cas, il demeurera confiné dans une marge de 12 à 15%.
- Soit les sondés mentent et un certain nombre affirment voter Sarkozy alors qu’ils voteront Le pen.
- Pour les indécis, il faut voir s’il s’agit d’une indécision entre deux votes, ou d’une indécision faute d’avoir considéré les candidatures.
Dans le premier cas, on penche sans doute plus vers les gros candidats.
- dans le second, peut-être davantage vers les petits candidats.
Pour les Jeunes, attention aux témoignages « maison ». Le discours est certainement tout autre dans les milieux très populaires et désormais sans travail de la banlieue de Lille ou de Sedan.
La réflexion sur le machisme encore très présent chez beaucoup de Français d’origine immigrée (magrheb et Afrique surtout) pourrait en effet jouer contre Ségolène Royal.
En fait, c’est vraiment très difficile à dire. Il y a juste une chose qui m’inquiète : tout le monde dit tout le temps que les sondages rapportent n’importe quoi. Mais, pourtant, quand vous regardez leurs projections et les élections précédentes, ils ne se sont pas trompés énormément, en règle générale. La plus grosse erreur qu’ils ont fait, c’est +2% pour Le pen et -2% pour Jospin, ce qui faisait un écart de 4 et permettait à Le pen de passer devant Jospin. Pour les autres candidats, à 1-2% près, ils ne se sont pas trompés en général. Et si je regarde les Régionales, ils ont tapé à peu près juste à tous les coups.
Ce qu’il faut voir, c’est s’il y a vraiment une spécificité de cette élection qui peut entraver leur calcul :
- le vote de ceux qui n’ont qu’un portable est-il différent du vote des autres français
- difficulté particulière du cas Bayrou puisque jamais dans une élection de la 5ème république, un candidat n’est ainsi passé de 6% à à peu près 20% en deux mois. Pour ce dernier cas, il s’y rajoute le risque du vote utile : Ségolène Royal conserve nombre de socialistes modérés tant qu’ils estiment qu’elle a une chance de l’emporter contre Nicolas Sarkozy. Mais si jamais les sondages continuent à la donner invariablement perdante contre Sarkozy et Bayrou gagnant, sous réserve que ce dernier ne s’effrite pas trop dans les sondages, la détestation de Sarkozy à gauche pourrait entraîner des revirements.
J’ai le cas de quelques Royalistes féroces mais pas impliqués dans la campagne, qui n’avaient jusqu’ici jamais envisagé de voter autre chose que Ségolène Royal, qui se posent pour le moment la question de manière fort rhétorique, mais qui pourraient franchir un pas.
En même temps je m’interroge sur le vote extrême : il ne m’a pas échappé que dans un second tour Royal Le pen, 30% des gens sont prêts à voter Le pen !!! Enfin, selon les sondages. C’est inquiétant, et signifie que Le pen a encore un réservoir de voix ou...que Sarkozy les a captées...
Bref, tout demeure ouvert, même s’il faut reconnaître que la tendance de fond est hélas Sarkozy-Royal pour le second tour...
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