Le RPR est d’ailleurs suspecté d’avoir fait sortir dans la presse le scandale immobilier impliquant Robert Boulin, afin de l’affaiblir politiquement. Pour le journaliste Benoît Collombat, auteur de « Un homme à abattre : contre-enquête sur la mort de Robert Boulin », Jacques Chirac fait incontestablement partie de l’affaire, quel que soit son niveau d’implication.
Interrogé par Atlantico en janvier 2013, le journaliste affirme qu’à l’époque, « en tant que gaulliste social et ancien résistant rallié à Giscard dont le nom est cité comme futur Premier ministre, Boulin devient une cible politique ». Le fondateur du SAC,
Jacques Foccart, va alors travailler pour Jacques Chirac, notamment en mettant à son service « ses réseaux africains ». Victime de destabilisations, de menaces, Robert Boulin aurait en effet préparé une contre-attaque. «
Il menaçait notamment de révéler des éléments sur le financement du RPR et Elf-Gabon » explique encore Benoît Collombat. Il aurait eu également « connaissance des flux opaques et des valises de billets échangées notamment entre Paris et Libreville ».