Travail de mémoire intéressant, et photo souvenir sur le copinage à la Française qui est passé de la traction avant aux réseaux de la république dévoyée, et aux repas du siècle. Les réseaux de journalistes permettent de transformer la boue en or, et de faire l’omerta sur ce qui dérange, ou de le passer au second plan, en l’amalgamant comme l’affaire du voile à une affaire réactionnaire, alors que ce sont les principes républicains qui sont en cause…... De cette affaire revient en tout cas les échos intéressants, sur les réseaux de résistance plus ou moins inventés, au moment opportun, et donc en perspective comme vous le dites le travail de Paxton, dans sa révélation de l’imposture de Vichy. Pour le reste Paxton n’a jamais vraiment été l’écho de la résistance, qu’il a minorée, la transformant en écho de propagande d’un pays vaincu. Je me souviens que son récit m’avait embarrassé, car s’il révélait bien des choses, dans un vrai travail de recherche, il faisait de la France un tout collaborationniste, transformant la résistance en revanche de la dernière heure, quand l’ennemi était à terre. Sans doute n’a t’il jamais appréhendé comment ce pays avait été tétanisé par la défaite, et comment Pétain dans l’état de choc général avait pu être pris pour un homme providentiel. Mais en 39, la France est déjà en partie vécue. C’est vrai, après la boucherie de 14, et avoir vécu sur le mythe d’une armée puissante, elle n’avait pas le cœur à se battre, à sacrifier une nouvelle génération, dans un pays de vieillards et d’estropiés. Cependant dés 41, les premiers réseaux se mettent en place, et beaucoup de faits de résistance passive ne sont pas que symboliques. Le grand scandale ce sont ces grandes fripouilles, tel Papon qui ont réussi à rebondir, et continuer même leurs crimes...Qui était ce grand père fantasmé héroïque ?...Finalement un type ayant tenté de s’en tirer au mieux, de falsifier un peu sa bio, avant que ses héritiers n’en fasse un peu plus un héros ?...Je préfère les romans de Modiano. Les héros rasent les murs, et changent de noms, se perdent dans des souvenirs où rien n’est sûr. C’est dans cette littérature aquarelle qu’on parle au mieux de ce qui nous embarrasse, de ces grands parents dont on n’est plus trop sûr de la conduite héroïque. Les secrets de guerre, c’est un peu comme les secrets de lit. Mieux vaut éviter de s’en vanter, surtout quand ils sont inventés.
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