Le pire est que ce scandale Forgeard n’est que la partie visible de l’iceberg ;
il me suffit de voir ce qui s’est passé dans ma propre boîte : laissée au bord du dépôt de bilan par un PDG remercié entre autre par la jouissance de son appartement de fonction dans le 8° ; le DRH qui faisait parti de la bande, licencié lui aussi mais remplaçant sa voiture de fonction trois mois avant son départ afin de disposer d’une voiture neuve (les cadres supérieurs partent avec la voiture de fonction en cadeau) ; une secrétaire de direction de 5 ans d’ancienneté touchant une prime égale à la mienne, cadre moyen, lourde de 31 ans d’ancienneté en regard, des centaines d’employés perdant leur travail avec des primes de quelques mois de salaire...
voilà bien une racaille qui devrait être karchérisée tout autant que celle qui souille une banlieue de gens modestes et honnêtes.
Pour autant, ne généralisons point ; il y a des dirigeants honnêtes. Et je pense que Parisot parle en leur nom.
Mais quel remède pour éviter ces injustices éhontées ? D’un côté le retraité doré sur tranche avec sa villa à piscine sur la Côte d’Azur et son yatch amarré à Ste-Maxime et de l’autre un quinquagénaire ne trouvant plus d’emploi, un couple dont la vie bascule dans les dettes d’un logement à crédit, etc ?
Les syndicats ?? un chauffeur, une secrétaire, un cadre moyen (qui sera affecté à l’étranger s’il devient gênant), un autre qui est invité à certaines soirées du PDG qu’il considère donc comme un saint et celui-là bénissant le PDG finançant le pot annuel des parieurs du rugby ! et en face, une demi-douzaine de cadres supérieurs rompus aux affaires internationales qui se feront un malin plaisir de rouler dans la farine ces représentants du personnel.
En fait, il faudrait, à l’instar des instances qui nous gouvernent, une Cour des Comptes dans chaque société, avec plus de pouvoir que celui de constater ; au poste de capitaine du bateau le poste, égal en pouvoir de décision, du représentant de l’équipage (éligible tous les deux ans). Mais cela, personne n’y songe : c’est de l’Anarchie
Forgeard attendra que la tempête médiatique soit soufflée par les élections à venir et profitera de sa fortune ; comme les autres PDG et cadres supérieurs, il aura une belle retraite ; qui sait ? un autre emploi prestigieux ? Les licenciés deviendront chômeurs longue durée ou pré-retraités bouffant des pates en fin de mois...
Mais je crois que tout cela n’est que pb de générations ; celle de l’après-guerre a eu la France à rebâtir et l’a fait avec courage et honnêteté ; ma génération 68 tiraillée entre l’exemple des aïnés et s’enrichir personnellement en profitant de son poste ; celle d’après, plus dure encore, plus affairiste, miterrandienne souvent ou plus chômeur.
Espérons que ces patrons gangsters seront punis. Celui qui a coulé notre boîte, je rêve qu’en prime de licenciement il aurait eu le devoir de rester quelques années à l’entrée de la société moyennant un smig et recevant en son arrière-train des coups de pied excellents pour remonter le moral du personnel restant et en exemple pour les nouveaux dirigeants.
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