J’ai abandonné l’article assez rapidement, trop long, et répétitif, quand on a compris le sujet et les grosses ficelles de l’auteur. Faire l’amalgame entre les nazis et leur grand reich, et le projet européen, en se servant du destin de ces hommes qui sont passés par effet d’aubaine d’une responsabilité à une autre. Qui se souvient déjà du scandale Kurt Waldheim, ancien officier allemand, et suspecté de participation à des crimes de guerre, et qui fut secrétaire général des nations unis.... . 

Les alliés se sont partagés les scientifiques, et on fermés les yeux de leur sujétion au projet nazi, s’ils voulaient bien souscrire au projet américain, comme Von Braun, qui passa des fusées V2 au programme Apollo. De cela, on le sait depuis la nuit des temps : Des hommes sont passés de la royauté, à la république pour revenir en grâce sous le directoire, avant de terminer leur vie sous les ors de la restauration

Les Allemands ont été pendant longtemps un peuple éduqué et peu belligérant, en rapport avec les autres nations européennes. On objectera que les chevaliers teutoniques furent un état dans l’état, et préfigurent les légions prussiennes. Mais ce fut l’unité de l’Allemagne, qui se donna des ailles avec Napoléon qui créa la confédération des états du Rhin, qui fut le ver dans le fruit.

Ceci potentialisé par la défaite de 18, la terreur du communisme, l’inflation, le chômage des années 20, donna le nazisme. Phénomène classique de l’apparition d’un sauveur autoritaire, comme nous le vivons à l’heure actuel en Turquie ou au Brésil, pour ne parler des US, avec tout de même là un contre pouvoir de la société civile. 

Il ne s’agit pas d’absoudre les Allemands de cette horreur, où les acteurs de la guerre sont presque tous morts, mais de penser cette page d’histoire noire. Nous avons les chiffres, effroyables, les films des actualités de l’époque. Tous bras levés, pas mal d’encartés au parti nazi. Qu’aurais je fait alors ?...Peut être aurais pris moi aussi ma carte pour avoir la paix, et avoir quelques avantages pour nourrir ma famille. 

J’ai un ami qui a 80 ans et qui se souvient qu’à 5 ans, il poussait sa petite sœur dans un landau, fuyant Hambourg en flammes, avec sa mère à ses cotés. Cette histoire indicible m’interpelle. J’ai lu des livres que je conseillerais, qui sont pétris d’humanité, comme « Le liseur » de Bernhard Schlink ; « Le tambour » de Günther Grass..

Celui que je recommande avant tout, c’est « Seul dans Berlin ». de Hans Fallada. Ce livre terrifiant donne une image assez nette de la vie à Berlin, qui n’est pas sans rappeler « 1984 » d’Orwell. La peur est omniprésente, de la dénonciation pour une bricole, du déchainement de violence de la Gestapo qui suivra. Ce livre est tout près des petites gens, qui tentent de vivre, ici comme ailleurs, avec des actes de courage minuscules, mais qui nécessitent un vrai courage, une fois qu’on a baissé le bras, car la galerie l’exige qu’on le lève souvent. Il ne faut pas oublier que les premiers internés des camps de concentration, furent d’abord des Allemands, syndicalistes, communistes, opposants. 

Je me félicite de l’Europe, après tant de générations de combattants dans ma famille, de morts et d’alcoolisme qui en suivit. Je plains mes amis anglais qui déplorent le Brexit, cette stupidité contraire au vent de l’histoire et poussé par un vent réactionnaire, et contre productif. Ce n’est pas l’europe rêvée, mais elle est sur les rails, et elle en emmerde assez certains, qui voudrait bien la voir disparaitre,, pour montrer qu’elle occupe une place centrale, dont on peut regretter l’absence de direction politique