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Yanleroc Yanleroc 24 août 2020 15:46

Les 10 stratégies de manipulation des masses par Noam Chomsky

1- La stratégie de la distraction : Primordiale pour le contrôle social, la stratégie de la diversion consiste à détourner l’attention du public des problèmes importants et des mutations décidées par les élites politiques et économiques, grâce à un déluge de distractions et d’informations insignifiantes. La stratégie de la diversion est aussi indispensable pour empêcher le public de s’intéresser aux connaissances essentielles, dans différents domaines (science, économie, psychologie, neurobiologie, cybernétique). Garder le public occupé, sans aucun temps pour penser.

2- Créer des problèmes, puis offrir des solutions : On crée un problème, une « situation » pour susciter une certaine réaction du public, afin que celui-ci soit demandeur des mesures qu’on souhaite lui faire accepter. Par exemple : laisser se développer la violence urbaine, ou organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté. Ou encore : créer une crise économique pour faire accepter le recul des droits sociaux, le démantèlement des services publics.

3- La stratégie de la dégradation : Pour faire accepter une mesure inacceptable, il suffit de l’appliquer progressivement sur une durée plus longue. C’est de cette façon que les conditions socio-économiques radicalement nouvelles du Néolibéralisme ont été imposées durant les années 1980 à 1990 : chômage massif, précarité, flexibilité, délocalisations, salaires n’assurant plus un revenu décent. Autant de changements qui auraient provoqué une révolution s’ils avaient été appliqués brutalement.

4- La stratégie du différé : Une autre façon de faire accepter une décision impopulaire est de la présenter comme « douloureuse mais nécessaire », en obtenant l’accord du public mais avec une application différée. Il est toujours plus facile d’accepter un sacrifice futur qu’un sacrifice immédiat. L’effort n’est pas à fournir tout de suite. Et le public a toujours tendance à espérer naïvement que « tout ira mieux demain » et que le sacrifice demandé pourra être évité. Enfin, cela laisse du temps au public pour s’habituer à l’idée du changement et l’accepter avec résignation lorsque le moment sera venu.

5- S’adresser au public comme à des enfants en bas-âge : La plupart des publicités destinées au grand-public utilisent un discours, des arguments, des personnages, et un ton particulièrement infantilisants, comme si le spectateur était un enfant en bas-age ou un handicapé mental. Plus on cherche à tromper le spectateur, plus on adoptera un ton infantilisant. Pourquoi ? Si on s’adresse à une personne comme si elle avait 12 ans, en raison de la suggestibilité, elle a toutes les chances d’avoir une réaction dénuée de sens critique comme celle d’une personne de 12 ans .

6- Faire appel à l’émotionnel plutôt qu’à la réflexion : Faire appel à l’émotionnel est une technique classique pour court-circuiter l’analyse rationnelle, et donc le sens critique des individus. De plus, l’utilisation du registre émotionnel permet d’ouvrir la porte d’accès à l’inconscient pour y implanter des idées, des désirs, des peurs, des pulsions, ou des comportements…

7- Maintenir le public dans l’ignorance et la bêtise : Faire en sorte que le public soit incapable de comprendre les technologies et les méthodes utilisées pour son contrôle et son esclavage. La qualité de l’éducation donnée aux classes inférieures doit être la plus pauvre possible de sorte que le fossé qui la sépare des classes supérieures demeure incompréhensible et infranchissable.

8- Encourager le public à se complaire dans la médiocrité : Encourager le public à trouver « cool » le fait d’être bête, vulgaire, et inculte…

9- Remplacer la révolte par la culpabilité : Faire croire à l’individu qu’il est seul responsable de son malheur, à cause de l’insuffisance de son intelligence, de ses capacités, ou de ses efforts. Ainsi, au lieu de se révolter contre le système, l’individu s’auto-dévalue et culpabilise, ce qui engendre un état dépressif dont l’un des effets est l’inhibition de l’action. Et sans action, pas de révolution !…

10- Connaître les individus mieux qu’ils ne se connaissent eux-mêmes : Au cours des 50 dernières années, les progrès de la science ont creusé un fossé croissant entre les connaissances du public et celles détenues et utilisées par les élites dirigeantes. Grâce à la biologie, la neurobiologie, et la psychologie appliquée, le « système » est parvenu à une connaissance avancée de l’être humain, à la fois physique et psychologique. Le système est arrivé à mieux connaître l’individu que celui-ci ne se connaît lui-même. Cela signifie que le plus souvent, le système détient un contrôle et un pouvoir plus grand sur les individus que les individus eux-mêmes. Résumé par Sylvain Timsit


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