Bloquer ici ou là une vidéo qu’il est finalement toujours possible de trouver ailleurs tant les informations circulent vite sur Internet, ce n’est finalement pas si tragique. On doit évidemment dénoncer et montrer du doigt ces atteintes à la liberté d’expression et à la libre circulation des idées, surtout si celles-ci permettent d’apporter un complément à la recherche de la vérité ou à la compréhension.

Il n’en demeure pas moins que dans un petit pays comme la Principauté de Monaco, les choses sont beaucoup plus faciles à contrôler :

Premièrement parce qu’il n’y a qu’un seul fournisseur d’accès internet, en l’occurrence Monaco Télécom qui est en situation de monopole absolu et qui est une entreprise contrôlée par l’État.

Deuxièmement parce que la censure y est pratiquée couramment, au prétexte de « protéger la bonne réputation de la famille princière et des institutions ».

Ainsi le site humoristique « Monaco Politic Circus », reprenant un peu le principe des guignols de l’info et du journal satirique Charlie-Hebdo, rien de bien méchant au fond, a subi les mésaventures de la censure politique.

Dans un premier temps, il a été publié sur le site Voila.fr le vendredi 18 avril 2007. En France donc. A peine 5 jours plus tard, nul ne sait pour l’instant à la demande de qui (toutes les hypothèse sont permises), le site a été purement et simplement « suspendu » (donc le mercredi 25 avril). Il a donc été réactivé chez un autre hébergeur gratuit le vendredi 27, Geocities, et là, il y fonctionne toujours, c’est normal, c’est aux USA, mais il est inaccessible depuis une connexion sur le territoire de Monaco. L’accès à Geocities est bloqué depuis 48 heures. Le site n’a donc été accessible que 2 jours.

Ainsi a-t-on la preuve qu’à Monaco, une censure de l’internet comparable à celle qui est pratiquée en Chine sévit de manière efficace.

Bien évidemment, il est toujours accessible depuis la France et même depuis le monde entier, sauf Monaco !. Voici l’adresse :

http://geocities.com/agapoum/politicircus.html

Qu’est-ce que ce site a de parliculier pour qu’il attire ainsi les foudres de la censure ? Une bite en forme de crucifix peut-être ?