Trois témoignages : ces trois personnes travaillent en première ligne dans les hôpitaux à Marseille :
- Laurent Zieleskiewicz, chef adjoint du service d’anesthésie réanimation de l’hôpital Nord de Marseille
- Sabine Valéra, infirmière en réanimation à l’hôpital Nord et présidente de la Fédération des infirmiers en réanimation
- Audrey Jolibois, infirmière et secrétaire du syndicat FO de l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille.
Voici ces trois témoignages :
Surtout, une vraie problématique se pose désormais dans les hôpitaux marseillais. « On est à saturation, se désole Laurent Zieleskiewicz, chef adjoint du service d’anesthésie réanimation de l’hôpital Nord de Marseille. Le nombre de patients en réanimation atteints du Covid a été multiplié par 20 en un mois. On tourne à 90 % de remplissage. On arrive à la limite de l’optimisation et on veut absolument tout faire pour éviter une déprogrammation. »
« Tout le week-end, on n’a fait que remplir, témoigne Sabine Valéra, infirmière en réanimation à l’hôpital Nord et présidente de la Fédération des infirmiers en réanimation. On a aujourd’hui une unité pleine et on a dû en ouvrir une autre. Et comme on manque de personnel médical et paramédical, on se le partage avec un autre service. On essaie de faire des réajustements au jour le jour. »
Selon nos informations, ce jeudi, en milieu de journée, l’Assistance Publique – Hôpitaux de Marseille avait ouvert 212 lits Covid contre 139 lits il y a quinze jours seulement. Or, ce jeudi toujours, 40 des 45 lits de réanimation à disposition des patients atteints du Covid-19 étaient occupés. Soit un taux de 90 %, bien au-delà de la limite critique des 30 % fixée par le ministre mercredi soir.
« Si la situation s’aggrave, si d’autres gens arrivent, je ne vois vraiment pas comment on va faire », s’inquiète Audrey Jolibois, secrétaire du syndicat FO de l’AP-HM.
Une situation urgente et très tendue qui a poussé Benoît Payan à interpeller le gouvernement, en guise de conclusion de sa conférence de presse. « Ouvrez des lits, ne fermez par les restaurants ! », réclame l’adjoint au maire. Car, comme le rappelle Pascal Auquier, « les gens qui sont contaminés aujourd’hui vont en partie arriver dans les services de réanimation dans dix à quinze jours. »
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