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En réponse à :


bouffon(s) du roi bouffon(s) du roi 19 novembre 2020 11:21

"Cette simplification peut bien sûr grossir en caricature frisant la falsification, résonner comme une rumeur qui effraie, et, en dévoilant des pans entiers de mensonges, provoquer chez l’auditeur une tétanisation qui l’invite au mutisme, le conduit au dégoût ou, plus banalement au déni.« 

Sur le déni  :

Le déni désigne un refus de reconnaître la réalité d’une perception traumatisante. C’est un mécanisme de défense totalement inconscient. Il constitue une protection nécessaire devant la réalité si angoissante qu’elle peut provoquer un effondrement psychique. Il permet de préserver le sentiment de sécurité et protège de l’angoisse. Il agit comme le couvercle de la boîte de Pandore.

C’est en effet une stratégie inconsciente de gestion émotionnelle, une mesure de protection face au choc émotionnel. Nous l’utilisons par exemple face à l’annonce de maladie grave ou face au deuil. Tel un mur invisible construit afin de se protéger du danger, le déni permet alors d’amortir le choc.

Dans ces cas, il représente une étape nécessaire permettant de supporter la douleur psychique. Il offre un temps nécessaire pour se préparer à y faire face (dans le meilleur des cas).

Dans le cas d’une psychose, il y a véritablement négation de cette réalité extérieure à laquelle se substitue une idée subjective fantasmée.


Citons Le bon ds »Psychologie des foules" :

Les moyens d’action des meneurs : l’affirmation, la répétition, la contagion

Lorsqu’il s’agit d’entraîner une foule pour un instant et de la déterminer à commettre un acte quelconque : piller un palais, se faire massacrer pour défendre une barricade, il faut agir sur elle par des suggestions rapides. La plus énergique est encore l’exemple. Il est alors nécessaire que la foule soit déjà préparée par certaines circonstances, et que celui qui veut l’entraîner possède la qualité que j’étudierai plus loin sous le nom de prestige.

Quand il s’agit de faire pénétrer lentement des idées et des croyances dans l’esprit des foules -les théories sociales modernes, par exemple - les méthodes des meneurs sont différentes. Ils ont principalement recours aux trois procédés suivants : l’affirmation, la répétition, la contagion. L’action en est assez lente, mais les effets durables.

L’affirmation pure et simple, dégagée de tout raisonnement et de toute preuve, constitue un sûr moyen de faire pénétrer une idée dans l’esprit des foules. Plus l’affirmation est concise, dépourvue de preuves et de démonstration, plus elle a d’autorité.

Les livres religieux et les codes de tous les âges ont toujours procédé par simple affirmation. Les hommes d’État appelés à défendre une cause politique quelconque, les industriels propageant leurs produits par l’annonce, connaissent la valeur de l’affirmation.

Cette dernière n’acquiert cependant d’influence réelle qu’à la condition d’être constamment répétée, et le plus possible, dans les mêmes termes, Napoléon disait qu’il n’existe qu’une seule figure sérieuse de rhétorique, la répétition. La chose affirmée arrive, par la répétition, à s’établir dans les esprits au point d’être acceptée comme une vérité démontrée. On comprend bien l’influence de la répétition sur les foules, en voyant quel pouvoir elle exerce sur les esprits les plus éclairés. La chose répétée finit, en effet, par s’incruster dans ces régions profondes de l’inconscient où s’élaborent les motifs de nos actions. Au bout de quelque temps, oubliant quel est l’auteur de l’assertion répétée, nous finissons par y croire. Ainsi s’explique la force étonnante de l’annonce. [...]


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