Scénario de politique-fiction, cher Bernard, mais hautement spéculatif...
Le nouveau parti de François Bayrou va se construire sur les ruines de l’échec du PS. Un Parti Démocrate, légèrement orienté centre-gauche, pourra constituer la principale opposition à l’UMP droitisée. Ce dernier à d’ailleurs compris la menace, en prévoyanty de lancer son propre parti centriste, mais ils n’auront aucun militants.
Pour François Bayrou, s’allier maintenant avec le PS relèverait du sucide politique. Non seulement il perdrait son indépendance, mais il s’allierait avec le perdant. Car il faut accepter ce que toutes les analyses et toutes les enquêtes démontrent depuis des mois : Sarkozy battra Royal au second tour. La seule question qui demeure est le score.
En revanche, après cette défaite, le PS divisé ne pourra représenter une opposition crédible. Un Parti Démocrate indépendant, présentant des candidats dans toutes les circonscriptions, pourra alors passer des accords de désistement entre les deux tours en fonction des programmes. Même si la pression de ses amis sera forte sur Bayrou d’accepter de gouverner avec l’UMP, sa meilleure chance serait de rester indépendant, avec un groupe d’une cinquantaine de députés, si possible empêchant l’UMP d’avoir la majorité absolue (mais c’est peu probable dans notre mode de scrutin). Si le PS est défait, les sociaux démocrates rejoindront le Parti Démocrate, seule chance crédible d’alternance, et nous aurons enfin la récomposition attendue du PS, mais à l’avantage de Bayrou cette fois.
Ceci n’est pas qu’un simple artifice politicien. Le pays devient sociologiquement de plus en plus à droite, en raison du vieillissement de sa population. Sauf candidat au charisme exceptionnel, la gauche ne peut plus remporter une élection présidentielle sous son format actuel. Mais un candidat du centre, si, surtout après des années de gouvernement de droite dure. Et François Bayrou a démontré lors de cette campagne une stature d’homme politique et une proximité avec les citoyens qui ont étonné.
Pour le moment, c’est lui, et non François Hollande ou Ségolène Royal, qui représente le plus sûr candidat pour éviter 10 années de Sarkozysme.
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